Un film d'animation de Jay Oliva

Profitons des 75 ans de Batman ce mois-ci (l'apparition du personnage date de mai 1939) pour nous attarder sur une excellente adaptation animée d'un comic exceptionnel, The Dark Knight Returns. Paru directement en vidéo dans la collection DC Universe Animated Original Movies, l'adaptation du comic de Frank Miller, qui a redéfini jusqu'à aujourd'hui la vision du Chevalier Noir, est marquante à plus d'un titre.
Pour la première fois depuis la création de la collection, un comic est adapté en deux films distincts totalisant plus de 2h30 ; le casting vocal est de haute volée, et emprunte plusieurs acteurs de renom (Peter RoboCop Weller, Michael Lost Emerson). Adapter un monument tel que The Dark Knight Returns n'a pas été pris à la légère : la qualité graphique est de très belle facture, tentant de s'approcher autant que faire se peut du style brut de Frank Miller.
The Dark Knight Returns propose un Bruce Wayne vieux, ayant délaissé depuis longtemps son activité de justicier ; activité qu'il reprendra lorsque son ami d'atan, Harvey Dent, devenu Double-Face, s'évapore dans la nature. L'adaptation est faite intelligemment, ne calquant pas forcément case à case par rapport au comic, ce qui avait été reproché à l'adaptation de Batman : Year One, tout en conservant une très bonne dynamique (de magnifiques plans où l'on entrevoit des hommages aux cases les plus emblématiques du comic). Les monologues intérieurs, très présents chez Miller, dans une forme de réminiscence du film noir, sont quasiment tous gommés, pour plus d'efficacité. La violence extrême du comic est également encore présente, le sang giclant lorsque c'est nécessaire.Sur le plan de la ligne temporelle, l'adaptation réussit là encore un bon point, en dépeignant un monde futuriste, tout en restant graphiquement ancrée dans les années 80, Miller ayant écrit créé Dark Knight Returns en 1986.
Le portrait à charges des figures de l'autorité (gouvernement, médias, police) passe également bien la barrière de l'animé ; l'impact de ce contenu politiquement incorrect (Superman est le bon petit soldat du Président, Selina Kyle, croulante, est devenue gérante d'une maison de passes, le maire de Gotham meurt dans d'atroces souffrances, ...) est épaulé de façon tonitruante par la bande-son de Christopher Drake, déjà responsable de celle de Batman : Year One ou Batman et Red Hood : sous le masque rouge.
Avec The Dark Knight Returns, DC renoue avec la qualité qui a fait sa renommée dans les années 90 ; une adaptation respectueuse des personnages, une direction artistique parfaite, loin des sous-traitances coréennes qui ont entachées nombre de leurs productions ces dernières années. A ce jour, il s'agit de la plus grande réussite de DC / Warner dans le domaine de l'animation, rejoignant Batman contre le fantôme masqué ou Batman et Red Hood : sous le masque rouge. Une grande réussite qui vaut largement les meilleures adaptations en prises de vues réelles dédiées au personnage tel que Batman Begins.
Disponibilité vidéo : DVD / Blu-ray - éditeur : Warner Home Video
Source image : image du film © Warner Premiere / DC Entertainment
Après Sean Connery et George Lanzenby, qui pour jouer le plus célèbre des agents secrets ? Ian Fleming, le créateur de James Bond, avait pensé à Roger Moore dès 1962, mais le tournage de la série Le Saint empêcha son recrutement. Amicalement Vôtre est ensuite passée par là, et enfin, Moore peut reprendre le rôle après une dernière apparition de Sean Connery dans le canon officiel, Les diamants sont éternels (Guy Hamilton, 1971).
Un film romantique de science-fiction par le cinéaste de Dans la peau de John Malkovitch, avec le rare Joaquin Phoenix et la voix de Scarlett Johansonn, ça interpelle ; tous les éléments sont là pour attiser la curiosité. Mais en vrai, c'était bien ?
Inspiré par le succès des Aventures de Robin des Bois (Michael Curtiz, William Keighley, 1938), la Fox utilise "son" Errol Flynn, Tyrone Power, déjà vu dans Le brigand bien-aimé de Henry King l'année précédente, pour illustrer l'histoire de Zorro. Le personnage a déjà été immortalisé par Douglas Fairbanks dans la version muette de 1920, puis plus tard dans les serials sortis par Republic Pictures, entre 1937 et 1949 (bien que la tonalité de ceux-ci s'éloignent fortement du personnage classique).
La stratégie Ender, le roman d'Orson Scott Card, procure une lecture jouissive : l'apprentissage du jeune Ender Wiggin, dans sa future bataille contre les Doryphores, alterne scènes de combats galactiques proches du jeu vidéo, tactique, peinture du quotidien tendu de l'entraînement militaire, alliances, camaraderie, sans oublier un récit parallèle sur Terre incluant le frère et la sœur d'Ender, qui permet de relier les destinées individuelles des personnages à un ensemble universel. L'adaptation de ce monument de SF pouvait susciter autant d'attentes que de craintes.