Un film de Mel Brooks
"Aaah, sweet mystery of life,
at last I found you..."
L'humour parodique de Mel Brooks a ses hauts et ses bas, mais dénote toujours d'un amour absolu pour son sujet : le cinéma lui-même. Avec Frankenstein Junior, il s'attaque au cinéma fantastique des années 30, et l'homme connaît ses classiques sur le bout des doigts.
Frankenstein Junior propose ainsi un hommage drôlissime au classique de Mary Wollstonecraft Shelley, mais aussi au Dracula de Bram Stoker (le château niché sur la colline transylvanienne), et un passage qui doit tout au King Kong de Shoedsack et Cooper. Le film rapproche donc deux monstres sacrés de la Universal, dont les décors étaient souvent identiques : ces bourgades rustiques, typées Europe de l'est, (ou allemande, voir le running gag sur Frau Blucher), où des villageois apeurés et avinés subissent les tourments des deux monstres : Frankenstein, le scientifique génial mais dément, et le comte aux dents pointues.
Dans les films originaux, il était souvent question d'une esquisse de triangle amoureux, causé par l'absentéisme du personnage principal, trop obsédé par ses recherches. Ici, l'affaire est très ironique, entre une promise qui a l'air de fiche comme d'une guigne de Frankenstein (pardon, Fronkonstine : descendant du fameux savant, il tend à refuser cet héritage bien lourd à porter), et une résolution incluant un monstre finalement très avantagé par la science.
Le noir et blanc tranchant, le décor du laboratoire (vraisemblablement le même qui a servi au film Universal de 1931), la bouille incroyable de Marty Feldman en Igor (prononcer Aï-gor), tout marche à merveille. La fausse bosse d'Igor est même le sujet d'un running-gag qui dévoile magnifiquement l'artifice des effets, ainsi que la dimension "série B - exploitation" inhérente au genre. Dans le même genre, la séquence de la bibliothèque qui s'escamote pour laisser entrevoir un passage secret relève du pur génie comique
La performance de Gene Wilder est évidemment à saluer, véritable clown qui sait doser ses effets, toujours classe, et intégrant la folie nécessaire au rôle. La séquence de claquette, où il se lance dans un duo dansé avec la créature, est à mourir de rire. Ici, la parodie et l'hommage sincère se mêle inextricablement pour donner vie à une vraie comédie tordante, entendre par là, qui ne se résume pas à son postulat de parodie. A revoir sans modération dans sa belle copie Blu-ray, sortie récemment !
Disponibilité vidéo : Blu-ray / DVD zone 2 - éditeur : Universal Pictures

Pitch Black, le premier film de ce qui allait devenir une trilogie, était un survival à petit budget que se sortait bien des limites imposées par son budget. En 2004, Les chroniques de Riddick, grâce à une enveloppe autrement plus conséquente, s'enfonçait dans une fantasy à grand spectacle qui ne lui a pas vraiment réussi. De plus, le film est un four : 120 million de budget, 58 millions de recettes au États-Unis (115 millions monde). Cela en aurait refroidi plus d'un, mais c'est sans compter Twohy et la star du film, Vin Diesel, très attachés au personnage. Diesel s'investit financièrement dans l'affaire, et, au bout de quelques années, le projet est sur pied.
Bonjour à tous, que 2014 vous soit bonne et profitable ! Pour ce qu'elle a été, 2013 ne fut pas un très bon millésime... cinématographique, tout du moins : la SF s'est plantée dans les grandes largeurs, les films attendus ont tous déçus (sauf Gravity), et personnellement les visionnages (et les contributions au Film était presque parfait, du même coup) ne furent pas aussi foisonnantes qu'espérées. Tout cela n'empêche pas de vous livrer un petit Top / Flop assez réduit, que voici :