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Actus ciné/DVD - Page 8

  • Focus presse : Star Wars Insider 1

    16744855043_39fa9ba69e_m.jpgAlors que la campagne marketing autour du prochain film Star Wars s'intensifie, un nouveau magazine débarque en kiosque ; il est l'héritier d'une revue que l'on avait plus vu depuis un bail, Lucasfilm Magazine, dont la publication s'était arrêtée en 2009. Six années et un changement d'éditeur plus tard (Panini remplace Delcourt), c'est reparti pour un tour de Faucon Millenium avec un mélange de traductions du magazine américain éponyme et autres textes inédits. La passation entre l'ancien (magazine, éditeur) et le nouveau est peut-être le plus réussi dans la nouvelle mouture : Patrice Girod, rédacteur en chef de Lucasfilm magazine, écrit un billet aussi passionné qu'émerveillé sur la renaissance de la saga ; il interviendra régulièrement dans Star Wars Insider. Puis c'est Aurélien Vivès, éditeur de Star Wars en VF et grand spécialiste de l'univers, qui trousse un article bigrement intéressant sur l'ihistorique de la publication de Star Wars en France, qui replace les grands moments des BD Star Wars dans leur contexte.

    Autres documents dignes d'intérêts, la partie sur les costumes de Star Wars Episode IV : Un nouvel espoir (le Star Wars originel), agrémenté de nombreuses photos et croquis ; également, le focus sur Joe Johnston -en réalité une longue interview-, à la manœuvre aux effets spéciaux de la trilogie originale. Il deviendra ensuite réalisateur avec Rocketeer (1991), Jumanji (1995), ou plus récemment Captain America : First Avenger (2011). Revenant notamment sur Battlestar Galactica, la série d'origine à laquelle il participe en 1978 et qui posa de gros soucis à George Lucas, il dit notamment :

    "La série a permis de faire évoluer la technologie de Star Wars presque jusqu'au niveau de L'empire contre-attaque. Je crois qu'il y avait un plan qui contenait 25 éléments dans Galactica, ce qu'on aurait jamais pu réaliser sur Star Wars."

    L'empire contre-attaque ne serait donc pas visuellement ce qu'il est dans cette série des années 70... Cette dernière est d'ailleurs ressortie récemment en Blu-ray aux Etats-Unis.

    Le contenu du reste de la revue (elle fait tout de même 96 pages) est bien moins pertinent pour moi : beaucoup sur Star Wars Rebels, la nouvelles série animée, des faux articles à base de listes commentées (du genre 50 raisons d'aimer la trilogie originale, Rinzler présente ses cinq fins préférées, un doubleur de Star Wars Rebels nous fait son Top 10...), un article sur Harrison Ford qui parle plus d'Indiana Jones (!!!) que de Star Wars... Et des erreurs continues qui masque mal la mauvaise adaptation des écrits américains : Sur ce dernier article avec Harrison Ford, on nous rapporte que le coffret Indiana Jones vient de sortir en Blu-ray -en fait édité en 2012, je le rappelle ; mais aussi, et c'est plus embêtant, l'annonce erronée de la sortie de la saison 6 de Clone Wars en France. Cette dernière n'est en effet parue qu'aux Etats-Unis et, si le coffret Blu-ray est disponible en Allemagne, la VF est québécoise... Que dire enfin de la preview de la BD à sortir dans un autre magazine (m^me pas le début de l'histoire !) ? Ce numéro 1 croule sous le remplissage, il est à espérer que la formule se bonifie au fur et à mesure de l'approche de la sortie de l'Episode VII. En l'état, le rédactionnel de la revue comics Star Wars est presque plus convaincant ! L'avenir nous dira si les articles d'Insider seront aussi plus en phase avec son équivalent américain.

  • Birdman (2015)

    Un film de Alejandro González Iñárritu

    poster212x312.jpegDu réalisateur mexicain, je garde des impressions frappantes de 21 grammes (2003), Amours chiennes (2000) et Babel (2006), tourbillons émotionnels empreints d'une rare violence psychologique. Comme ce fut le cas avant la vision d'autres films, la réputation extrêmement flatteuse de Birdman me transportait dans un climat de confiance totale : ce devait être un grand film. Découvert au lendemain de son sacre aux Oscar, j'en garde effectivement une impression très vivace : l'ennui.

    Le fond n'est pas bien nouveau, ni carrément excitant : les affres de la célébrité perdue, la névrose et la guerre des égos d'acteurs détestables... Why not. Cassavetes ne faisant pas autre chose dans les années 70, et je ne trouvais déjà pas ça passionnant, mais passons. Non, le véritable problème du film est de tout céder à la performance, se posant dès le cahier des charges comme un film à récompenses, ce qui n'a pas loupé. Performance des acteurs, tous vociférant, avec à la clé une lecture méta sur la carrière de son acteur principal, so smart (Keaton est Riggan, et alors ? Le réalisateur se permet même une référence éculée au magnifique Boulevard du crépuscule de Wilder, qui s'il partait du même principe, embrassait une histoire bien plus originale en se fondant avec les codes du film noir) ; performance de la caméra, personnage à part entière qui déambule dans un plan-séquence souvent gratuit. Le seul intérêt structurel de Birdman est d'éclater la linéarité du récit malgré la continuité du plan-séquence : on passe donc de la nuit à l'après-midi en un claquement de doigts, en s'en apercevant à peine. Iñárritu retranscrit dès lors une impression d'expérience théâtrale, dans un pur objet de cinéma, accordons-lui cela, mais ce sera tout.

    L'intérêt du personnage du super-héros, juste là pour appuyer le paradoxe entre les blockbusters décérébrés et le cinéma d'auteur exigeant ? Aucun. L'intérêt que Riggan ait réellement des super-pouvoirs ? Aucun. Dans le style Show Business is a bitch, j'ai même préféré l'essai de Cronenberg, Maps to the stars, et ce malgré qu'il fasse partie des pires séances cinéma de 2014, c'est pour dire. Le problème de Birdman, c'est tout y paraît extrêmement calculé. La sincérité, dans tout cela ? Autant regarder à nouveau 21 grammes, Amours chiennes ou Babel, je vous le dis.

  • Hommage à Leonard Nimoy (1931-2015)

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    Je ne suis pas un trekkie, de ceux qui ne jurent que par Star Trek, la fameuse série de science-fiction. Pour autant, En grand admirateur des cinématographies de l'imaginaire, la simple vision de l'espace au cinéma me transporte littéralement ailleurs. Il était donc logique qu'un jour où l'autre, je me mette à Star Trek. J'ai commencé avec les films cinéma (ce qu'il n'y a pas forcément de meilleur dans la saga, je l'appris plus tard), puis par la série originale, Star Trek : TOS comme disent les anglophones. Cependant, je connaissais Spock, joué par Leonard Nimoy, bien avant cela. il était devenu un symbole de la culture populaire, avec son allure reconnaissable entre mille (oreilles pointues, sourcils en pointe, teint cireux, uniforme bleu style pyjama-party), et ses airs de sage millénaire au bon-sens implacable.

    Spock, dans la série, est le symbole de l'intelligence pure, un être totalement désintéressé (même s'il tombe amoureux une fois, si mes souvenirs sont bons, ce qui lui fait perdre les pédales : comme on le comprend !). Un être d'une stabilité extra ordinaire, que j'ai souvent assimilé à l'homme lui-même. Nimoy, très clairement, voulait s'éloigner, un temps, de l'ombre envahissante de Spock. Il y a ensuite renoncé, en participant à quasiment tous les opus cinématographiques de la saga.
    Il a depuis fait des doublages de films d'animation ou des apparitions remarquées dans des shows SF à tendance geek (Fringe, Big Bang Theory, Futurama). On remarquait toujours en lui cette prestance, cette incarnation physique de l'intelligence, et la bonté de son regard.

    En fait, je suis peut-être un trekkie... au moins aussi sûrement que Leonard Nimoy était Spock, qu'il le veuille ou non ! So long, pal. Bon voyage dans les étoiles...

  • Bonne année 2015 et bilan de l'année écoulée !

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    Chers amis cinéphiles, visiteurs réguliers ou de passage, permettez-moi de vous souhaiter à tous une très belle année 2015 : c'est de circonstance, mais également un moment opportun pour regarder dans le rétroviseur et tirer le bilan de l'année qui vient de filer, encore plus vite qu'une comète comme à l'habitude. Je souhaite que vous ayez tous vu quelques très bons films dans cette année ; pour ma part, après le visionnage de quelques 112 films (petite année, en vérité) et 12 saisons de série, il y a eu de très gros coups de coeur : 12 Years a Slave, réalisé par Steve McQueen, tient le haut du pavé, avec son portrait sans fard de l'esclavagisme ; fulgurances visuelles, acteurs au top, violence très appuyée mais justifiée... Du très, très grand art. Dans un tout autre registre, La planète des singes : l'affrontement est une réussite : un véritable film de guerre, comme le fut en son temps La conquête de la planète des singes (Jack Lee Thompson, 1972), où un fort sentiment de révolte pousse les singes à attaquer, devant la bêtise humaine.

    La fin d'année aura été bonne en grands films, ainsi j'ai découvert Gone Girl, grand thriller psychologique par l'orfèvre Fincher ; même si j'en attendais plus rayon mise en scène, cette histoire très tendue (et pas vraiment tendre pour la gente féminine) a tout du savoir-faire hollywoodien : grands comédiens, sensation d'une histoire bigger than life... Puis, juste après, le choc Mommy m'est tombé dessus. Film à la plastique très soignée et maîtrisée, propice à des déchaînements de passions : un mélodrame totalement convaincant.

    Parce que l'on en parle jamais assez, le cinéma c'est aussi découvrir ou redécouvrir des films du passé : cette année aura été très riche de ce côté-là, avec les découvertes de chef-d’œuvres absolus : je pense aux Inconnus dans la ville (Richard Fleischer, 1955), et au sadisme de Lee Marvin ; Lee Marvin, encore lui, dans l'excellent L'homme qui tua Liberty Valance (John Ford, 1962). Puis, comment oublier le sublime Les forçats de la gloire (The Story of G.I. Joe, William Wellman) et les larmes de Burgess Meredith... Quand je me remémore cette année de films, c'est cela qui me revient à l'esprit. Bien évidemment, j'aimerai faire mieux vivre ce blog (et c'est ce que je vais faire !), qui est un medium formidable de découverte, d'écriture et d'échange. Merci à toutes celles et tous ceux qui viennent ici passer un peu de temps à découvrir une parcelle de l'histoire du cinéma, et à très bientôt !

  • Le Hobbit : la désolation de Smaug (2013)

    Un film de Peter Jackson

    15707522089_0b396bf561_n.jpgPlus les films passent, et mieux l'on se rend compte des limites de l'apport de Peter Jackson sur l'univers du Seigneur des Anneaux. Depuis le début chaotique de la production d'un diptyque transformé en trilogie, on sent bien que le cœur n'y est pas. Le récit inoffensif du Hobbit se retrouve alourdi de circonvolutions inutiles, dans le seul but de tisser des liens entre la "trilogie originale" et cette "prélogie" moins inspirée... Cela ne vous rappelle rien ?

    Ce deuxième épisode (le plus difficile, car n'ayant réellement ni début, ni fin) recèle certes de bons moments -la rencontre avec le métamorphe, le décor inédit du village de pêcheurs-, mais pour le reste, c'est malheureusement raté dans les grandes largeurs : l'échappée en tonneaux digne d'un cartoon de Tex Avery, où les personnages rebondissent sur leurs opposants comme autant d'obstacles inoffensifs, le "moment Legolas" comme pour rappeler au bon souvenir de la première trilogie, une héroïne créée de toute pièces (Thauriel, clone d'Arwen en mode Robin des Bois), un dragon extrêmement bavard et un peu lent niveau méninges... Par contre, il a la voix qui tonne dans les basses !

    Une histoire laborieuse, des motivations ténues -pourquoi Smaug veut aller mettre Lacville à feux et à sang ? Ah oui, c'est pour se venger des nains qui lui ont fait mordre la poussière... Quel rapport ?- : l'ensemble est très inégal, pour dire ça gentiment. Pour tout dire, même les effets spéciaux sont par fois totalement à la ramasse, notamment dans la séquence dite "des tonneaux", ou bien encore dans des arrière-plans numériques un brin voyants... Le Jackson millésime 2013 n'était pas fantastique, et avait, plus que tout autre film de l'univers, la fin la moins intéressante. Bref, ce n'est pas avec la plus grande des ferveurs que l'on attend la future "Bataille des cinq armées"... Mais on ira quand même ! Passion du fantastique, quand tu nous tiens...