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états-unis - Page 22

  • The Dark Knight Rises (2012)

    Un film de Christopher Nolan

    7718046812_850705cbfe_m.jpgSept ans après Batman Begins, la trilogie de Christopher Nolan dévoile son final. C'est surtout le deuxième volet, envahi par le jeu démentiel du regretté Heath Ledger, qui avait marqué les esprits. Après le récit des origines (Begins), puis un tableau complexe mais très maîtrisé de la dualité qui habite Bruce Wayne et ses opposants (The Dark Knight), ce troisième volet nous propose une destruction et renaissance aussi foisonnantes que l'étaient les précédents opus ; l'affiche du film marque d'ailleurs un retour aux tons dorés de celle du premier film, mâtinés d'orangé : Gotham in on fire !

    Nolan profite du passif créé par les deux précédents films pour enrichir encore la mythologie du personnage. La ligue des ombres, emmenée autrefois par Ra's Al Ghul (Liam Neeson), refait surface par le biais d'un nouveau personnage, Bane, à la force de frappe inédite dans le parcours du chevalier noir. Débutant huit ans après The Dark Knight, la première séquence nous rappelle la mort d'Harvey Dent, et le mensonge sur lequel est bâti la paix à Gotham (Batman a endossé les crimes commis par Dent / Double-Face afin que celui-ci incarne l'idée du bien triomphant, celui qui se sera sacrifié pour la ville). Après Ra's Al Ghul, le Moriarty de Batman, et le Joker, nemesis historique, Bane est considéré comme l'ennemi le plus mortel du Détective, alliant puissance et intelligence.

    Les scénaristes David S. Goyer et Jonathan Nolan connaissent bien leur petit Batman illustré, et vont puiser dans plusieurs sagas-clés : la première d'entre elle est la première partie de l'arc Knightfall, publié entre 1993 et 1994, durant lequel Bane, obsédé par la prise de pouvoir de Gotham et donc, l'anéantissement de la chauve-souris, sème le chaos en utilisant, tel un marionnettiste virtuose, les criminels de Gotham. Bruce Wayne, épuisé, acculé jusque dans ses ultimes réserves, -et marqué par son sens extrême du sacrifice- aura finalement la colonne brisée par Bane. Les origines de Bane, remaniées dans le film, proviennent de numéros antérieurs, Vengeance of Bane et Bane of the Demon. Ces histoires concernant Bane (un surnom de circonstance signifiant fléau) ont été rééditées récemment en France par Urban Comics.

    Un autre arc narratif a été pris pour modèle dans ce film, dont on parle moins : il s'agit de No man's land, qui date de 1999, a priori inédit en VF. A la suite d'un tremblement de terre, les esprits malades de Gotham s'échappent ; la gouvernement américain fait alors sauter les ponts et points de jonction qui relient Gotham au reste du monde, le déclarant no man's land, l'excluant même des Etats-Unis ; les hors-la-loi ont alors tout loisir de faire régner leur loi dans une zone de non-droit. Petit à petit, les zones libérées par Batman sont marquées d'un petit logo, dont on retrouve la trace dans le film. Engendrée dans une optique résolument réaliste, la trilogie se termine donc par un film dur aux accents de guerre urbaine, dans lequel l'héroïsme est moins du fait de Bruce Wayne / Batman -qui passe la plupart du métrage à se retrouver lui-même-, que de personnages plus ordinaires, telles le commissaire Gordon, et bien sûr son adjoint nouvellement promu, l'inspecteur Blake (Joseph Gordon-Levitt, à l'implication palpable). 

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    Loin de se borner à reprendre telles quelles les trames narratives du comic, celles-ci s'entremêlent, sont parfois grandement modifiées, pour produire un spectacle le plus souvent très cohérent. Tout juste pourra-t-on reprocher les connexions hasardeuses entre Bane et Ra's Al Guhl, hors-sujet par rapport au comic, et le personnage de Miranda Tate (Marion Cotillard), mal écrit, prévisible et lisse. Le reste est un bijou de caractérisation des personnages, jouant constamment avec l'attente du spectateur, alternant séquences d'actions de grande ampleur et pauses astucieusement dialoguées qui réjouissent d'intelligence. Et, comme toujours chez Nolan, les apparences sont souvent trompeuses, réservant au public des surprises, petites ou grandes, qui émaillent un édifice à la construction méticuleuse. La trilogie ainsi réalisée par Nolan va continuer de forcer l'admiration encore un moment ; et l'on dit déjà qu'un nouveau Batman, un autre reboot, verra le jour rapidement. Mais sans Nolan, qui fait de grands films en utilisant le genre à ses propres fins, à quoi faut-il s'attendre ? Réponse à l'horizon 2014...

  • Star Trek VI : Terre inconnue (1991)

    Un film de Nicholas Meyer

    7643149614_9f48f498c9_m.jpgAprès le désolant cinquième épisode (L'ultime frontière), Paramount décide de mettre en chantier le dernier film incluant le casting original de la série télé : Shatner / Kirk, Nimoy / Spock, Kelley / McCoy, ... Il est clair que terminer sur le souvenir embarrassant (litote) du film réalisé par Shatner aurait été une erreur. Le retour de Meyer à la réalisation est également une nouvelle appréciable, tant sont deuxième épisode (La colère de Khan) et son très bon C'était demain (Time after time, 1979) sont réussis. Meyer, Nimoy et le scénariste Denny Martin Flinn élaborent un scénario riche et intrinsèquement lié à son époque : la scène inaugurale, montrant l'explosion d'une planète, suivie d'un onde de choc aux proportions atomiques, fait écho à l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986. Les répercussions de cette explosion dans le film (privés d'une grande partie de leur ressource énergétique, les Klingons, éternels ennemis de la Fédération, demandent de l'aide et la suppression de la zone neutre -leur mur de Berlin, tombé quelques mois plus tôt dans la vie réelle) sont clairement une transposition des préoccupations contemporaines de la société.

    Le capitaine Kirk, hanté par le meurtre de son fils par les Klingons (voir l'épisode III, A la recherche de Spock, 1984), est submergé de ressentiment, et, alors même qu'il est tout entier contre la pacification des relations Fédération / Klingons, va en être le messager. Les antagonismes entre civilisations, le racisme exprimé, les incompréhensions, sont évoqués frontalement, en même temps qu'un effort de pacification cher à la mission première des équipages de Starfleet. Le comportement des hommes de Kirk, et parfois de Kirk lui-même dans la première partie ("Qu'ils meurent !") sont néanmoins exagérés, pas très cohérents par rapport à la psyché de leur personnage, créés uniquement dans le but de dessiner une trajectoire d'apaisement et enfin, de réconciliation avec leur némésis ultime. Sur l'équipage, qui voit s'étendre le voile de la vieillesse, se pose la question de leur rôle, leur utilité au sein de Starfleet une fois "mis à la retraite", comme le glisse Kirk à Bones au début du film. Et, clairement, la question fonctionne dans la fiction comme dans la réalité.

    Certains passages sont vraiment marquants ; j'en retiens un tout particulièrement : l'attaque de deux individus masqués sur le vaisseau Klingon, alors en état d'apesanteur. La lenteur des corps qui flottent légèrement dans le vaisseau, soutenus par une musique symphoniques aux accents lourds et menaçants, donne un prégnant sentiment d'étrangeté. Les deux mercenaires éliminant tous les individus qu'ils croisent, marchent lentement, sans bruit aucun, autour des bulles de sang Klingon qu'ils ont eux-mêmes provoqués. La séquence, soldée par la mort du Chancelier diplomate Gorkon (ainsi nommé pour rappeler Gorbatchev, et arborant la barbe de Lincoln), réunit de remarquables qualités cinématographiques, là où montage, effets, musique, échelle de plan, servent le contenu : une intrusion implacable de deux tueurs.

    La richesse narrative du film, passant d'une attaque surprise sur le vaisseau Klingon, à une évasion glaciales des mines de Rura Penthe, sans oublier un dîner pour le moins tendu entre l'équipage de l'USS Enterprise et leurs anciens ennemis, offre une variété bienvenue dans l'univers codifié de Star Trek. La profondeur des thèmes évoqués sied  tout à fait à la science-fiction humaniste telle que mise en place par son créateur Gene Roddenberry, auquel le film est dédié. La terre inconnue, c'est cet espace-temps qui s'ouvre devant les personnages, un avenir sans conflit ; enfin du moins, c'était l'objectif...

  • Chronicle (2012)

    Un film de Josh Trank 

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    Voilà un petit film malin qui fait grande impression : exploitant de façon virtuose son pitch simplissime (trois ados en contact avec une étrange substance luminescente développent des super-pouvoirs), il mise autant sur la forme, un pseudo-reportage filmé par un des jeunes, que sur le fond : la confrontation toute personnelle  de chacun face à des pouvoirs qui bouleversent l'ordre des choses. 

    Il y a une belle progression sur les deux axes, visuel comme thématique. D'abord, Andrew apprivoise la caméra avec laquelle il filme désormais tout ce qu'il voit ; dans le même temps, les autres lycéens qui l'entourent font de même, remarquant, se moquant souvent, de son nouveau hobby. Nous, spectateurs, sommes aussi mis peu à peu en connivence avec le style reportage qui rend la mise en scène "visible" (elle s'explique par la connaissance que l'on a du dispositif et du réalisateur amateur). Puis, peu à peu, l'entourage d'Andrew, comme nous, s'acclimate. Les plans qui en résultent sont d'ailleurs bien plus lisibles que d'autres tentatives du genre Cloverfield (Matt Reeves, 2005), tout en s'insérant tout à fait dans cette mouvance. Le film n'en perd pas pour autant la force des images semblant être prises sur le vif : elles nous sont assénées d'autant plus violemment que la réalité ainsi montrée est extra-ordinaire, l'apprentissage des super-pouvoirs donnant à voir une variété impressionnante de situations, comiques parfois, mais au bord du drame à chaque instant.

    Les démonstrations, au début potaches et sans grandes conséquences (une femme qui fait ses courses ne retrouve plus sa voiture sur le parking, voit son caddie filer tout seul dans le magasin...) prennent plus d'ampleur, et l'on découvre petit à petit les applications pas forcément courues d'avances de la télékinésie. La gradation, encore une fois, est réussie, en ne prenant pas de détour scénaristique (même dans la version présentée en vidéo, plus longue de quelques minutes à l'expérience cinéma).

    Au final, plus que les effets (la plupart réussis, sauf les séquences de vol : n'est pas Christopher Reeve qui veut : de la crédibilité d'être câblé sans en avoir l'air), ce sont les personnages et leur caractères affleurant, qui font de Chronicle une réussite, alors même que la dernière partie rend un hommage geek plutôt bourrin à l'animation japonaise (Akira et Dragon Ball en tête). Avec ces 1h30 qui passent comme un coup de canon, le premier film de l'américain Josh Trank va plus loin que le mélange super-héros / caméra à l'épaule, auquel on aurait tôt fait de le réduire. Très prometteur !

  • Sherlock Holmes : jeu d'ombres (2012)

    Un film de Guy Ritchie

    7168379893_982939caf6_m.jpgIron Man et Sherlock Holmes n'ont pas que leur comédien principal en commun : on peut désormais leur associer la grande déception que constitue leur piètre suite, après un premier opus assez enthousiasmant.

    On l'a dit, le premier Sherlock Holmes avait le mérite de l'originalité, tout en respectant certains aspects du personnage littéraire. Or, dans ce deuxième essai, le masque tombe : le réalisateur anglais a bien compris le sens du mot formule, recette ou encore redite. Au travers d'une confrontation avec son nemesis historique, le professeur Moriarty (Jared Harris, vu dans Mad Men et The Ward), Guy Ritchie recycle d'une part toutes les figures de son Sherlock Holmes de 2009 : la Holmes-vision à répétition (ni plus ni moins qu'un effet d'ultra-ralenti, déjà vue par exemple dans le premier Spider-Man (2002) de Sam Raimi, ou dans Matrix en 1999), des gags tout aussi récurents sur la relation à tendance homosexuelle entre Holmes et Watson, et surtout, une intrigue complexifiée à l'extrême, résolue en un tournemain avant même qu'elle ne se réalise. Cette accumulation, ce trop-plein confronté à l'inlassable répétition des gimmicks du premier film ont pour résultat... qu'on se fiche totalement de ce qui se déroule à l'écran !

    Pas fou, Ritchie connaît tout de même son Holmes-cyclopédie : il glisse de-ci, de-là, quelques références dont les connaisseurs ne seront pas dupes. La chute dans le vide de Holmes et Moriarty rappelle leur duel se soldant par leur disparition dans les chutes du Reichenbach, conté par Arthur Conan Doyle dans The final problem (1893) ; de même, la partie de l'histoire donnant la part belle à Mycroft Holmes, et à une soirée arrosée dans un cabaret est emprunté au beau La vie privée de Sherlock Holmes de Billy Wilder.

    Le talent de Moriarty, le "Napoléon du crime", est sous-exploité au possible, ainsi que le potentiel combat de titans qui pourrait avoir lieu. Si l'acteur en impose clairement, il ne peut que se débrouiller avec les rares lignes de dialogues qui lui sont accordées, au profit d'un esprit foutraque totalement à l'opposé du maladif Holmes littéraire. Ici, Robert Downey Jr. joue en roue libre une vraie folle passant son temps à faire le travesti au son d'une guitare tzigane déglinguée.  Ajoutons à cela des scènes d'action qui s'enchaînent non-stop sans se soucier le moins du monde d'une certaine cohérence, et l'on obtient un film tout à fait oubliable, conçu vraisemblablement à la va-vite suite au succès du premier opus. Les seconds rôles sont sacrifiés, à commencer par Noomi Rapace, en voyante tzigane, plus importante par son lien de parenté avec un des personnages-clés du film (son frère, en cheville avec un groupe d'anarchistes) que pour elle-même. De même, Irene Adler, personnage fémlinin miroir de Holmes dans le premier épisode, est éjectée purement et simplement dans la séquence pré-générique, morte hors-champs.

    Devant un résultat aussi misérable, on ne fera pas de demi-mesure : Sherlock Holmes : jeu d'ombres est un film ni fait, ni à faire, faisant retomber les bribes d'enthousiasme suscitées par surprise à la vision de la réinterprétation du mythe holmésien en 2009. 

  • Dark Shadows (2012)

    Un film de Tim Burton

    7342745610_1ebf84b453_m.jpgA la vision de la dernière fantaisie du plus gothique des réalisateurs, deux constations s'imposent, en apparence contradictoires. 

    Dans ce film, inspiré par une série des années 60, elle-même palimpseste de La famille Addams, on a l'impression de retrouver Tim Burton, ni plus ni moins ; d'autre part, il est étonnant de remarquer que, partant d'un univers atypique marqué par sa personnalité hors-normes, Burton fonde désormais son cinéma sur une culture de l'emprunt et de la référence, s'inscrivant dans une tradition cinématographique dont il s'éloignait jusque-là.

    J'ai découvert Tim Burton à la télévision, avec Batman, Edward aux mains d'argent et L'étrange noël de Monsieur Jack (que l'on peut considérer comme un de ses propres films, même s'il est signé par Henry Selick, le papa de Coraline). Un univers étrange, peuplé de maisons pastels, de personnages loufoques et excentriques, d'architectures très graphiques et d'humour noir. Depuis Mars Attacks ! (1996), Burton se conjugue avec salles de cinéma, et j'ai apprécié à divers niveaux ces productions depuis lors. Sleepy Hollow marque clairement une date dans la carrière du cinéaste, mariant esthétisme parfait, fantastique débridé et horreur. Après l'erreur de La planète des Singes (2001), Big Fish (2003) traduit de façon tout aussi évidente un changement d'état d'esprit chez Burton, passant en quelque sorte à l'âge adulte sans pour autant renier le pouvoir de l'imaginaire. Mias la rupture est bien là, et s'affirmera avec Charlie et la chocolaterie, Les noces funèbres, Sweeney Todd et Alice au pays des merveilles : des films parfois même esthétiquement douteux, sinon recyclant à l'envi la patte visuelle de Burton en faisant la place à un message souvent contraire à son esprit de rebellion.

    Dark Shadows se place ainsi comme le film de la réconciliation ; Barnabas Collins (Johnny Depp) est un vampire hors de son temps en cette bonne année 1972, à la rencontre de ses descendants, tout aussi décalés : la jeune fille rebelle (Chloé Grace Moretz), une mater familias (Michelle Pfeiffer), désabusée, qui essaye tant bien que mal de faire tenir debout un empire familial déclinant - une production de sardines !-, le frère (Jonny Lee Miller), un boulet qui n'a pas du tout envie d'être là, ... Bref, tous solitaires à leur façon, faisant partie d'une famille dont nul, dirait-on, n'a envie d'en faire partie. La galerie de personnages trouve parfaitement sa place dans le microcosme des freaks de Burton.
    Les touches d'humour, plutôt réussies bien que superficielles, rendent le film agréable à suivre, emmenés par le jeu outré d'un Johnny Depp une fois de plus enlaidi (mais néanmoins "beau gosse" dans la réalité du film !).

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    Esthétiquement le film est, là encore, très réussi là où les derniers essais du gars de Burbank (Fleet Street, Alice) étaient soit ratés (effets spéciaux numériques mal intégrés) soit d'un mauvais goût prononcé (le look du chapelier dans Alice !). Ici, le lustre 70's, ajouté au classicisme de certaines apparitions, ou la demeure des Collins qui convoque le souvenir de Edward aux mains d'argent, dessine un film plastiquement cohérent et certes, plus sobre qu'à l'ordinaire ; mais la beauté fulgurante du prologue évince sans mal la totalité d'Alice ou du terrible Barbier... Plus loin, le lien entre passé et présent est tenu par la divine mais dangereuse Angélique Bochard (Eva Green), et la suite de portraits la montrant, posant au fil des siècles, est une belle idée de scène. 

    D'autre part, un élément faisant désormais partie intégrante de l'oeuvre de Tim Burton est le recours très fréquent à la référence : ici, outre le fait que Dark Shadows s'inspire d'un show existant (mais correspondant totalement à la personnalité du cinéaste), le vernis 70's apporte son lot de citations obligatoires, entre ambiance disco et objets culte (docteur maboul, clavier Bontempi, lava lamp, ...). De même, la facture générale du film fait évidemment penser la folle famille Addams, dans laquelle les notions de bien et de mal sont tout simplement inversées.

    Non, décidément, malgré les emprunts, malgré les quelques facilités et les deux vrais faux-pas du film (la "louve-garoute" et le clin d'oeil final), on tient véritablement ce qui, aujourd'hui, fait la preuve que Tim Burton n'est pas mort. On est loin du film parfait, mais soyons clair : Burton ne fait pas (ou très rarement) de films parfaits, et c'est pour ça aussi qu'on l'aime. Il a l'air d'avoir lui-même bien apprécié l'expérience, tant et si bien qu'il signerait peut-être une suite dans quelques années... Quand on sait que Batman, Le défi est peut-être son film le plus beau, il y a de bonnes raisons d'espérer.

    A lire : une autre critique assez proche chez Nightswimming