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Actus ciné/DVD - Page 19

  • X-Men : le commencement (2011)

    Un film de Matthew Vaughn

    5909044021_c5998762c3_m.jpgQu'on se le dise : l'anglais Matthew Vaughn est le meilleurs réalisateur de film fantastique en activité ! Déjà derrière la réussite de Stardust, il nous livre avec ses X-Men des origines le plus jouissif film de super-héros depuis... Kick-Ass, qu'il avait réalisé en 2010. Pourtant, l'affaire était loin d'être entendue.

    Disposant de 13 mois pour boucler un film titanesque, du casting à la direction artistique jusqu'au tournage et à la post-production maousse (plus de mille plans à effets spéciaux), c'est à un véritable marathon que Vaughn s'est livré. Perfectionniste et attentif à mettre sa griffe sur le projet, il aura tourné et retouché le film jusqu'à la dernière minute. Et son travail passionné est diablement payant, son film s'inscrivant clairement comme le meilleur épisode de la saga... dont il était parti en claquant la porte quelques années plus tôt, lorsqu'il devait réaliser X-Men 3 (mis en boîte par Brett Ratner). Ironie, quand tu nous tiens, c'est Bryan Singer lui-même, réalisateur des deux permiers opus, qui est venu chercher Vaughn.

    Deux idées fortes hissent le film plus haut que le tout-venant des films de super-héros : premièrement, la volonté d'en faire un vrai film d'époque (la crise des missiles à Cuba fait office de toile fond, avec costumes, décors et accessoires ad hoc), et ensuite d'orienter le feeling du film vers le film d'espionnage à la James Bond ; la grande histoire croise les destinées particulières, dès la première séquence du camp de concentration. Décorum et péripéties ancrent le film dans des références qui, si elles ne sont pas nouvelles, clament leur originalité lorsque le sujet principal se cantonne aux  super-héros.

    Comme il l'avait précédemment prouvé avec Kick-Ass, Vaughn sait bien que plus un film se déroule dans un espace-temps fantastique, plus le film doit être à l'écoute de ses personnages. Ces derniers sont le coeur du film et ne sont nullement sacrifiés par l'action, tout de même bien présente. Eric et Xavier évoluent donc parallèment au fil des années, développant chacun une philosophie sur leur état de mutant. Il est clair que l'environnement familial (aisé pour Xavier, marqué par la violence et la mort pour Eric) joue un rôle prépondérant. Et, aussi surprenant que cela puisse paraître, les postures de chacun, bien qu'antagonistes, trouvent d'abord des points d'achoppement, pour ensuite lentement les éloigner. La progression de leur relation est extrêmement bien pensée, les séquences s'écoulant en désignant subtilement leur différence. La soif de vengeance d'Eric, on le sait bien, ne peut être étancher que par les extrêmes, tandis que Xavier, philosophe, prend du recul.

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    Le film n'est pas avare de séquences drôles, comme les affectionne Matthew Vaughn, n'hésitant pas à montrer les jeunes mutants pour ce qu'ils sont : des enfants en construction, pour qui le plus important, pour un temps, est de s'amuser. La séquence de la recherche des mutants, notamment, est euphorisante, et l'apparition clin d'oeil de Hugh Jackman est un sommet dont on aime à se le rappeler, longtemps après la projection.

    Michael Fassbender, dans le rôle d'Eric / Magnéto, est tout simplement exceptionnel. Chacune de ces apparitions laissent exploser son charisme, animal mais fragile, épaulé par la musique efficace d'Henry Jackman. Pour lui tenir tête, James McAvoy est lui aussi un très bon choix, tant on entre en empathie avec tous ses profils. Ainsi, quasiment tous les personnages s'en sortent sans caricatures, même si l'on peut reprocher à Kevin Bacon / Sebastian Shaw d'en faire un peu trop, dans la veine des méchants extravagants des James Bond avec Sean Connery (et January Jones lui rend bien ça, en blonde volcanique bien éloignée de son rôle dans Man Men). 

    Si, dans l'ensemble, les effets spéciauix tiennent la route, c'est tout de même dans cette partie que le film paie le tribut de sa chaotique création. Effets numériques par trop voyants, ou maquillages inégaux (l'armure de Magnéto, qui, si elle respecte scrupuleusement le look du comics, donne dans le mauvais goût), c'est là et seulement là, à notre sens, que le bât blesse. 

    Le voyage est en tous les cas fort plaisant, et l'on ne serait pas contre (pour un fois), revoir ses personnages campés tous admirablement. Et l'on se dit que, tout de même, le "retour aux origines" sied bien à ses super-héros souvent en manque de racines (psychologiques, sociales, ...). 

  • Annecy 2011, jour 2

    greend10.jpgTemps mitigé aujourd'hui dans le ciel d'Annecy... mais pas pour l'ambiance de ce deuxième jour de festival, toujours aussi "animé". L'ambassadeur de l'animation indépendante déjantée, j'ai nommé le légendaire Spike, de Spike & Mike's Sick and Twisted Festival of Animation.  Ce dernier s'est montré, avec l'hôte des lieux Serge Bromberg (directeur artistique du festival d'Annecy entre autres casquettes) dans le forum de Bonlieu, affublé d'un de ses fameux couvres-chefs : cette année c'est un chapeau de cow-bow criblé de flèches, auquel il ajoute un lasso et des vaches miniatures motorisés qu'il dompte d'une main de fer. Non, vraiment, il faut le voir pour le voir... 

    Beaucoup de gros morceaux aujourd'hui, avec la présentation de The Prodigies - les enfants rois, le film en animation 3D de Antoine Charreyron, avec la voix de Mathieu Kassovitz (un moment qu'on en avait pas entendu parler), qui sort mercredi 8 juin partout en france. 

    De la compèt' en veux-tu en voilà, avec beacoup de séances de courts, et deux longs pour ma part (bien meilleure fournée que la veille) : Green Days - Dinausaur and I de Jae-hoon An et Hye-jin Han (Corée du Sud, 2010), et L'apprenti père Noël, réalisé par Luc Vinciguerra, déjà sorti en salles l'an dernier. 

    Public respectueux (et néanmoins passionné), séances bien gérées (malgré les fréquents VO st anglais...), ambiance excellente et programmation éclairée et ecclectique : du tout bon, comme toujours !

    Plus d'infos : www.annecy.org

  • Annecy 2011, jour 1

    annecy-2011-affiche.jpgLe Festival International du Film d'Animation d'Annecy est lancé, qu'on se le dise ! Pour l'édition 2011, outre une programmation gargantuesque, les Etats-Unis occupent la place de nation invitée. Le programme est, pour le coup, énorme : documentaire sur Industrial, Light and Magic, la firme d'effets spéciaux de George Lucas, retour sur les rapports d'admiration mutuelle entre John Lasseter et Miyazaki, présentation du pilote en 3D de Albator : Space Pirate, avec la présence de Leiji Matsumoto... 

    Du court au long, des films de fin d'études aux publcités en passant par les programmes thématiques (vive le Politiquement incorrect !), c'est une vraie fête animée. 

    Pour la première fois, la Fnac renforce son partenariat avec la manifestation en créant un Prix du Long Métrage, qui sera remis au lauréat lors de la cérémonie de clôture. Et votre serviteur a la chance de faire partie du jury qui décernera le prix, qui comprend en tout cinq membres, de vrais pasionnés de cinéma ! Sur neuf long-métrages en compétition, cette première journée fut chargée, avec trois d'entre eux : Tibetan Dog (par Masayuki Kojima, le réalisateur de la série Monster, et Piano Forest), L'Ours Montagne, film danois, et Jib, alias The House, film de jeunes diplômés coréens de la Korean Academy Film Arts. Ce dernier est très récent, n'étant sorti dans son pays d'rigine qu'en Avril 2011 !

    Trois films bien différents qui dessinent le futur de l'animation mondiale. Bientôt, la suite !

  • Classica de mai 2011 : Musique et Cinéma

    5798930139_f4216c52a1_m.jpgLe numéro d'avril 2011 du magazine Classica nous a offert une bien beau menu en étudiant les liens entre musique et cinéma. Un dossier documenté, bien illustré, certes un peu court mais contenant son lot de surprises.

    Sont évoqués les grands films musicaux, La flûte enchantée (1974) de Bergman, Amadeus (1984) de Milos Forman, La Traviata de Zeffirelli, Don Giovanni de Joseph Losey (1979) ; mais aussi des films moins connus, tels Moïse et Aaron de Jean-Maire Straub et Danièle Huillet (1974) ou Madame Butterfly de Frédéric Mitterand. Jérémie Rousseau interroge dans le premier article les relations entre opéras et cinéma (opéras au cinéma ou films-opéras), et la nécessaire adaptation / trahison que les cinéastes opèrent sur l'oeuvre originale.

    L'article suivant est tout à fait surprenant et riche en anecdotes ; Didier de Cottignies, actuel directeur artistique de l'Orchestre de Paris, nous raconte Stanley Kubrick et l'importance de la musique dans ses films, tout en n'omettant pas ses rencontres et son amitié avec le maître. L'on apprend alors, qu'avec Anya Kubrick en 1977, il avait monté une représentation de Bastien et Bastienne de Mozart, dans le manoir des Kubrick. Les représentations auraient été filmé par Stanley Kubrick lui-même, ce dernier prêtant également pour l'occasion... les costumes utilisés sur Barry Lyndon ! Il serait tout à fait intéressant de jeter un oeil à ses bandes, mais elles ne feront sûrement jamais surface. Un entretien exceptionnel qui fait un peu la mumière sur la façon dont Kubrick appréhendait la musique -et comment il compartimentait ses échanges avec ses amis, échangeant rarement sur ses films à proprement parler. 

    Ensuite est évoquée l'inévitable collaboration entre Hitchcock et Bernard Herrmann, qui participait activement à l'efficacité redoutable du cinéma d'Hitchcock, notamment sur les séquences de "terreur" : contre l'avis d'Hitchcock, qui préférait d'abord un silence, il imposa les violons stridents lors de la scène de la douche dans Psychose (1960).

    Michael Nyman, puis une évocation des grands compositeurs qui ont inspirés le cinéma clôt ce dossier très travaillé, et recelant de confessions éclairantes sur les rapports entre la dialectique cinématographique et le langage musical.

  • Expo Sciences & Fiction - aventures croisées à Paris : un must !

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    Appelons cela une "rétro-news", l'info n'étant pas de première fraîcheur, tout en restant dans le thème de l'exposition : depuis le 21 octobre 2010 et jusqu'au 3 juillet 2011, la Cité des Science et de l'Industrie propose, sur le thème Science et Science-Fiction, une exposition littéralement démentielle. Pour ma part, étant de passage récemment dans la capitale, j'ai été interpellé par l'intitulé, tout ce qui comporte les mots "science-fiction" ou "fantastique" m'attirant irrémédiablement. M'attendant à voir tout au plus quelques affiches de films et quelques menus objets "ayant servis sur des films", comme sobrement vanté sur les prospectus, quelle ne fut pas ma surprise lorsque, me frottant les yeux pour en être sûr, je me retrouve nez-à-nez avec la combi de Keir Dullea dans 2001, l'odyssée de l'espace (1968) dans la première salle ! A côté du costume, trônait fièrement les maquettes de vaisseaux du film de Kubrick, ainsi que de sa suite, 2010, l'année du premier contact, réalisé par Peter Hyams en 1984. Encore sous le choc, je pensais avoir vécu le climax de mon voyage... J'étais loin du compte, tant la suite n'a cessé de me transporté loin, là-haut, dans les étoiles.

    Au détour d'objet bibliographiques rares (manuscrits corrigés, éditions originales, prêtés par la Bibliothèque Nationale de France) et d'une belle scénographie (parois illustrées de pages de bandes dessinées, portes en forme de losange comme celles de Planète Interdite), la plus belle accumulation de trésors cinéphiles s'offre à mes mirettes ébahies. Ici, les costumes de Star Trek ; là, un vaisseau grandeur nature (!) ou la tenue impossible de Numéro 6, tout deux sortis de Battlestar Galactica, la série des années 2000. Puis, alors que je ne percevais déjà plus le quand ou le comment, que toutes les dimensions de l'espace se mêlaient dans mon cerveau déboussolé, surgissent les reliques de Retour vers le Futur : l'Almanach des sport et le Hover-Board du 2, la tombe de Doc Brown dans le 3... Point de non-retour. May-Day, May-day, circuits en surchauffe !

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    Dès lors, la collection s'agrandissant au fil des salles (costumes de Blade RunnerMatrix, Men In Black, Dune, masque de Greedo et maquettes de vaisseaux dans Star Wars épisode IV, tête de l'alien de Rencontres du troisième type, scaphandre de Alien, le huitième passager, l'appareil photo numérique fonctionne en mode rafale, mais le corps ne suit plus, c'est trop. Une grande partie de ce qui a fait mon amour au cinéma est là, ou presque. Des heures de souvenirs étalés là, dans quelques mètres carrés. Il aurait juste fallu la DeLorean volante, et j'étais bon pour les urgences. Plusieurs surprises dans ce best-of science-fictionnel : les costumes de L'Âge de Cristal, la présence dans les chronologies des films marquants de Event Horizon ou de Sunshine (on trouve même Planète Rouge, qui, même sans l'avoir visionné, ne semble guère avoir de louanges par ailleurs).

    Hagard, les yeux rouges, la bave aux lèvres tendance épileptique, le nord et le sud semblant s'être déplacés d'eux-même, j'arrive à me frayer un passage jusqu'à la sortie sans défaillir, ce qui se vit comme un exploit. Dehors, le temps semble s'être écoulé normalement, alors que je ne saurais dire combien de temps j'ai passé dans la bulle temporelle de l'expo. Il n'y avait pas tant de monde que ça et tous ne sautaient pas comme des fous à la vue des trésors amassés dans ces salles. Dehors, tout est calme. Je me dis que j'ai peut-être rêvé... mais mon APN me fournit la preuve tangible : tout ça existe bel et bien !

    Si le texte ci-dessus ne vous semble pas très clair, je n'ai qu'un seul conseil à vous donner : courez voir cette expo, et vous comprendrez...

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