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Classica de mai 2011 : Musique et Cinéma

5798930139_f4216c52a1_m.jpgLe numéro d'avril 2011 du magazine Classica nous a offert une bien beau menu en étudiant les liens entre musique et cinéma. Un dossier documenté, bien illustré, certes un peu court mais contenant son lot de surprises.

Sont évoqués les grands films musicaux, La flûte enchantée (1974) de Bergman, Amadeus (1984) de Milos Forman, La Traviata de Zeffirelli, Don Giovanni de Joseph Losey (1979) ; mais aussi des films moins connus, tels Moïse et Aaron de Jean-Maire Straub et Danièle Huillet (1974) ou Madame Butterfly de Frédéric Mitterand. Jérémie Rousseau interroge dans le premier article les relations entre opéras et cinéma (opéras au cinéma ou films-opéras), et la nécessaire adaptation / trahison que les cinéastes opèrent sur l'oeuvre originale.

L'article suivant est tout à fait surprenant et riche en anecdotes ; Didier de Cottignies, actuel directeur artistique de l'Orchestre de Paris, nous raconte Stanley Kubrick et l'importance de la musique dans ses films, tout en n'omettant pas ses rencontres et son amitié avec le maître. L'on apprend alors, qu'avec Anya Kubrick en 1977, il avait monté une représentation de Bastien et Bastienne de Mozart, dans le manoir des Kubrick. Les représentations auraient été filmé par Stanley Kubrick lui-même, ce dernier prêtant également pour l'occasion... les costumes utilisés sur Barry Lyndon ! Il serait tout à fait intéressant de jeter un oeil à ses bandes, mais elles ne feront sûrement jamais surface. Un entretien exceptionnel qui fait un peu la mumière sur la façon dont Kubrick appréhendait la musique -et comment il compartimentait ses échanges avec ses amis, échangeant rarement sur ses films à proprement parler. 

Ensuite est évoquée l'inévitable collaboration entre Hitchcock et Bernard Herrmann, qui participait activement à l'efficacité redoutable du cinéma d'Hitchcock, notamment sur les séquences de "terreur" : contre l'avis d'Hitchcock, qui préférait d'abord un silence, il imposa les violons stridents lors de la scène de la douche dans Psychose (1960).

Michael Nyman, puis une évocation des grands compositeurs qui ont inspirés le cinéma clôt ce dossier très travaillé, et recelant de confessions éclairantes sur les rapports entre la dialectique cinématographique et le langage musical.

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