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  • La Nuit du Loup-Garou (1961)

    Un film de Terence Fisher

    4471977173_d2219e11f7.jpgRéalisateur phare de la Hammer Film, Terence Fisher a propulsé le Studio dans la stratosphère avec Frankenstein s’est échappé (1957) et Le cauchemar de Dracula (1958), deux relectures des personnages littéraires déjà couchés sur pellicule par Universal dans les années 30. Avec The Curse of the Werewolf, il s’attaque à la figure du loup-garou, incarné dans la version noir et blanc par Lon Chaney Jr. Armé de l’écran large et de la couleur, Fisher filme un récit déplacé en Espagne, lieu cependant révélé par peu d’artefacts, de langage ou de tradition vestimentaire, si ce n’est les prénoms des personnages.

    Comme l’indique son titre original, pour le film de Fisher, et à l’instar de celui réalisé par George Waggner en 1941, devenir un loup-garou relève d’une malédiction ; et si, dans la version Waggner, d’antiques pratiques gitanes étaient de mise, ici il en va tout autrement.

    On retrouve, comme dans les grands films du réalisateur britannique, une dimension sociale, critiquant l’aristocratie dans son ensemble, en faisant des vieillards décadents jouissant de leur puissance, face à une classe populaire paupérisée et spoliée de son bien. Ainsi, Une des premières séquences montre l’ambiance particulièrement morose d’une taverne, à cause des festivités privées données par le maire, et dont le budget provient de la poche du commun des mortels. Mais l’arrivée d’un clochard dans le château des maîtres va pousser leur cruauté bien plus loin : il devient le spectacle, ridicule et asservi au rang d’un chien, de la classe dominante, puis sera, sans aucune autre forme de procès, jeté au cachot, et oublié là de nombreuses années. Hirsute, poilu comme un animal, il violera alors la seule personne qui lui apportait quelque considération, une jeune muette. Comme si le fait de s’être fait traité en animal, en lui enlevant sa dignité d’être humain, l’avait ainsi transformé. La jeune fille, recueillie par un couple, meurt en donnant naissance à l’enfant, un jeune garçon prénommé Léon, et qui va causer bien des soucis à ses parents...

    Le grand intérêt du film est qu’il prend le temps de développer sa trame scénaristique, amenant une richesse insoupçonnée au personnage de Léon. Sur les 90 minutes du métrage, une bonne partie est dédiée au "prologue" narré ci-dessus. Les actes du personnage maudit (Oliver Reed, très bon) n’en auront que plus de sens. C’est tout le contraire du récent et raté Wolfman, qui se veut aussi le remake du classique des années 40, et sacrifie l’histoire à une esthétique certes racée, mais vaine. Ici, même si l’on pourra objecter que la jeune fille (heureusement muette) n’a été distribuée que sur la foi de sa plantureuse poitrine, le reste du casting est très honorable : on y retrouve notamment Clifford Evans, le chasseur de vampires du bien nommé Le baiser du Vampire.

    La mythologie traditionnelle est respectée, et l’on a droit aux fameuses balles d’argent fabriquées à base de croix bénies, seules capable d’atteindre et de tuer la bête. Léon est rattrapé, au fil du temps, par la malédiction instaurée bien avant sa naissance. Car il est loin d’être un mauvais bougre : ayant été élevé dans un milieu bien plus clément que celui auquel il était originellement destiné, il aurait sans problèmes évité le déterminisme de sa naissance qui finalement le ramène au statut de la bête chassée par tous les villageois qu’était son père, voire sa mère.

    On souffre parfois d’un peu trop d’explications religieuses (le padre explique en long et en large la nature du loup-garou et ce qui peu le sauver : un amour véritable), mais le scénario déroule sa trame avec une élégance et un sens du rythme tels qu’on ne peut qu’être séduit devant ce récit tragique, maniant le fantastique avec dextérité et parcimonie. En définitive, un des plus beaux films de loup-garou et une réussite flamboyante de Terence Fisher.

  • Fleur du Désert (2010)

    Un film de Sherry Hormann

    4463638017_ef7641cf46_m.jpgLa réalisatrice américaine nous livre son premier film, avec ce biopic de Waris Dirie, fille d’un nomade du désert, devenue reine de podiums et des couvertures de magazines de mode. De son origine africaine, elle garde notamment la trace d’une mutilation inhumaine : l’excision. Le film est l’adaptation de l’autobiographie du top model.

    Curieux film, qui commence comme une comédie sociale anglaise, poursuit à la façon d’un documentaire presque choc (les scènes en Afrique), passe par une phase très Le Diable s’habille en Prada, et finit comme un biopic à message , du genre de Ray, voire d’un pamphlet à la Lord of War. C’est dire que le film n’est pas un, unitaire, mais pluriel. Pourquoi pas, si l’on ne ratait pas le sujet pour parler d’autre chose pendant la quasi-totalité du métrage. De la vie de Waris Dirie (encore loin d’être terminée en 2010, au passage), on retiendra certes le grand écart faisant correspondre la survie dans les terres arides de Somalie au clinquant faste, irréel et superficiel du monde de la mode ; faisant tout le sel de son parcours, surmontant le déterminisme de sa naissance, et des traditions auxquelles elle devait se soumettre. Quand elle n’a pas plus de huit ans, ses parents veulent la marier de force à un vieillard qui a payé le prix pour l’avoir : ce sera son déclic. Traversant le désert dans toute l’inconscience de ses jeunes années, pieds nus et sans aucune ressource, elle arrivera à se faire un chemin providentiel jusqu’à Mogadiscio, et deviendra d’abord femme de ménage en Angleterre.

    Si l’histoire est exemplaire et le message sur la vérité de l’excision en fait un film on ne peut plus légitime, le choc provoque par ses différentes réalités ne sont absolument pas traitées dans le film, mais juste mises bout à bout comme si cela allait de soit. Or, ce collage maladroit dessert tout à fait les enjeux profonds de son histoire. Les moments comiques, assez nombreux, paraissent rajoutés -certains ne dépareilleraient pas dans un Coup de foudre à Notting Hill- par rapports aux passages plus sombres où Waris découvre l’horreur de l’excision, confrontée à un monde où la plupart des habitants n’en ont jamais entendu parler. De même, les séquences de défilés et des séances photos posent un problème : comment Waris peut regarder l’objectif de la même façon que tous ces mannequins anorexiques qui assument totalement l’argent facile qui coule à flots, et l’image de femme-objet dont elle sont l’incarnation ? C’est un non-sens que de ne pas traiter le problème du décalage entre ces vies trop différentes, autrement que par la comédie hystérique (nous devons être les seuls à ne pas goûter à l’interprétation de Sally Hawkins, en roue libre). L’actrice qui l’incarne est par ailleurs d’une ressemblance frappante avec la vraie Waris Dirie, mais semble un peu trop artificiellement enjouée.

    Rien de frappant dans la valeur cinématographique des plans ainsi alignés, sans talent ni grand défaut ; la musique par contre, est assénée avec un lourdeur confondante dès la première image, malgré son beau thème. Un peu plus de nuances n’aurait pas été de trop. Enfin, c’est comme si le vrai thème du film, la lutte contre une pratique mutilatrice sans fondement, n’arrivait qu’à la fin, à quinze minutes du dénouement. La valeur cinématographique de l’œuvre est donc très diminuée, devant un sujet qui demeure nécessaire et profond. La légitimité d’en faire état par le biais d’une œuvre destinée au plus grand nombre n’est pas à discuter ; faite de cette manière, elle n’atteint cependant pas son but.

  • Indiana Jones et le Temple Maudit (1984)

    Un film de Steven Spielberg

    4453048583_93b44c122c_m.jpgAprès le succès populaire des Aventuriers de l’Arche perdue, Spielberg remet le couvert en mettant son héros en avant dès le titre, dans la pure tradition du serial, à la Flash Gordon ou Buck Rogers. Sur l’affiche française, un avant-titre précède son intronisation : Depuis Les aventuriers de l’Arche perdue, l’aventure a un nom : Indiana Jones ! Un serial qui n’en est pas vraiment un, ne serait-ce que par le budget pharaonique dont Spielberg a pu jouir pour l’occasion. Malgré tout, l’amour du genre est prégnant à chaque instant.

    La séquence d’introduction nous emmène dans un Shanghai rétro de 1935 au coeur d'un club sélect, où l’entrée d’Harrison Ford est très soignée : le personnage apparaît de trois quart dos, vêtu d’un costume blanc, sa main glissant sur la rambarde d’escalier alors qu’il le descend. On est loin du look d’aventurier du premier opus, avec chapeau, fouet et torse luisant découvert, Indiana Jones dévoilant ici le rêve inassouvi de Spielberg : faire un James Bond. Il le dira souvent lui-même en interviews, George Lucas l’a persuadé de faire Indiana Jones en lui promettant que c’était encore mieux qu’un James Bond, en créant son propre aventurier. L’élégance d’Harrison fera le reste dans cette séquence rappelant les scènes de casino, fréquentes dans les aventures de l’espion britannique. De même, la façon de retarder l’apparition de son visage plein cadre, asseyant son statut de star -acteur et personnage confondus-, est fidèle aux premières apparitions cinématographiques de James Bond. Il y a quelque chose de magique dans cette séquence d’introduction, comme l’impression de pénétrer, par une porte dérobée, dans un monde de cinéma total, classique et intemporel. George Lucas apportera l’idée de la séquence musicale, voyant Kate Capshaw danseuse vedette dans un show démesuré à la Busby Berkeley, toute de paillette couverte. Lucas, scénariste de la trilogie, apporte également à cette scène le clin d’œil starwarsien de circonstance, nommant le lieu de l’action Club Obi Wan. Ainsi plusieurs imaginaires s’entrechoquent dans cette seule introduction, entre l’espionnage, la comédie musicale, Star Wars et le décorum chinois, faste et coloré : le film commence très fort.

    De l’avis de tous les intervenants sur le film, Le temple maudit est plus sombre, beaucoup plus que Les aventuriers de l’Arche perdue ; D’une part, parce que Lucas sortait d’un divorce, et aussi car c’était la direction qu’il voulait prendre pour cette suite. Mais, pour autant, ils ne s’attendaient pas à un film si noir. La succession de scènes assez horribles, des multiples bestioles, insectes, serpents, le banquet spécial, et l’inénarrable sacrifice orchestré par les adorateurs de Kali, en fait vraiment un film particulier, paradoxal, pas vraiment pour les enfants (la classification PG-13, avis parental pour public de moins de treize ans, fut d’ailleurs créé pour l’occasion). Les enfants, justement, prisonniers de la secte Kali, seront sauvés mais dans un néant scénaristique final : on perçoit, là encore, un élément rajouté dont l’absence aurait sûrement aidé le film. Le tout est évidemment rempli d’humour, mais souvent mêlé à une impression de dégoût (le banquet, les cris ininterrompus de Kate Capshaw sur des images de têtes de mort, de piques acérées, ... Spielberg avoue d’ailleurs ouvertement que c’est l’épisode qu’il aime le moins.

    La conception du film témoigne elle-même de ce côté équilibriste bancal, le duo Spielberg-Lucas reprenant des scènes qu’ils n’avaient pas pu inclure dans le premier film, pour les coller dans celui-ci. Si la scène du bateau pneumatique (qu’ils ne se priveront pas de reprendre pour un résultat bien moins probant dans Indiana Jones et le royaume du Crâne de Cristal) est tout à fait bien intégrée, on ne saurait en dire autant de celle dite des montagnes russe vers la fin, brillante mais interminable, révélant sans même qu’on le sache a priori son caractère rajouté : le film n’avait pas besoin de ça, et l’on peut dire qu’à partir de la séquence -ô combien traumatique !- du sacrifice humain, les péripéties s’enchaînent mécaniquement. Tout juste pourra-t-on sauver la scène du pont suspendue, bien gérée, amenant jusqu’au point de rupture dans une beauté cinématographique implacable. Pas aidant, la musique de Williams bat et rebat le thème du héros dans un trop plein dont on a du mal à se dépêtrer. Et si, à la fin, Harrison embrasse bien l’héroïne, le happy-end ne sonne que telle une façade, un vernis sur un cœur moins reluisant.

  • Le BD-Live pour les Nuls

    4446847053_3282e2c632_m.jpgAvec les films en HD visibles sur disques Blu-ray, est arrivé une "nouveauté" dans l’interactivité proposée, appelée par ce curieux raccourci de BD-Live. BD, pour la contraction officielle de Blu-ray, Live pour indiquer l’accès à des suppléments constamment remise à jour... Théoriquement, tout cela. En effet, via une connexion internet, le lecteur Blu-ray reçoit des bonus supplémentaires (pléonasme) stockés dans une clé USB ou la mémoire interne du lecteur. La question est... Que sont ces fameux bonus, comment y accède-t-on et finalement, est-ce que l’idée dépasse le simple argument marketing ? Plusieurs années après la sortie de cette plus-value, uniquement dédiée au nouveau format, on a voulu voir ce que ça valait vraiment... en vrai !

    Dans notre collection de Blu-ray, faut-il encore piocher le titre qui possède un de ces fameux accès BD-Live. Quelques Sony dans le lot (Terminator Renaissance, Michael Jackson’s This is it, Dark Crystal, Casino Royale), c’est logique car créateur du standard Blu-Ray, et du BD Live par extension, mais aussi un Studio Canal (Terminator 2) et un Disney (Blanche Neige et les sept nains).

    Comme vous le savez peut-être, le Blu-ray a déjà le désavantage de la durée de chargement par rapport à un DVD : certains titres peuvent vous laisser 5 minutes devant un écran noir avant de lancer l’animation du menu ; c’est le cas avec le Terminator 2 de Studio Canal, et ça mérite un vrai carton rouge ! Comment comprendre que l’évolution technologique s’accompagne d’un recul de performance ? Vraisemblablement, il s’agit de l’application Java qu’utilisent certains Blu-ray qui demande ce temps de chargement désagréablement long. Ce n’est pas le cas des disques Warner ; mais, avec eux, un autre pas en arrière est constaté par rapport au DVD : le film se lance directement, sans passer par un menu fixe, obligeant le téléspectateur à manœuvrer sa télécommande à la va-vite pour apposer les options de langues, de sons, de sous-titres qu’il désire.

    Bref, après une attente parfois longue, nous essayons d’accéder à ce menu BD-Live, après s’être assuré que le lecteur est bien connecté à Internet. Le bouton BD Live pressé, il nous faudra de la patience... beaucoup de patience ! Souvent après 5 bonnes minutes d’un écran noir au milieu duquel scintille une animation, on arrive enfin sur le menu de l’éditeur. Chez Sony, on a donc droit, selon le disque, à des bandes annonces (faut croire que nous n’avons pas eu de chances, les seules bandes annonces à visionner correspondaient à celles déjà présentes sur le blu-ray !). Si, toutefois, certaines vous intéressent, vous pouvez cliquer sur Télécharger en HD. Et là... c’est encore plus long ! Le téléchargement varie évidemment selon la connexion de l’utilisateur, mais pour notre part, c’était reparti pour dix bonnes minutes d’écran noir ! Si l’on pouvait penser qu’en 2010, la navigation serait plus facile, il n’en est rien.

    Les bandes annonces servent le jeu commercial de l’éditeur, donc ça n’a de toutes façon pas grand intérêt. Qu’en est-il de véritables bonus supplémentaires dignes d’intérêt ? Sur This is it, on peut télécharger des démos de la troupe de Michael Jackson qui sont vraiment intéressantes, premier bon point. Vous avez peut-être également entendu parler ou vu ces « prisonniers » qui offraient une performance chorégraphique sur They don’t Care about Us ? Le résultat est, c’est vrai, assez réussi, même si l’on voit surtout les danseurs attitrés de Michael Jackson, et Travis Payne, son chorégraphe depuis de nombreuses années, qui occupent tout le devant de la troupe. A part cela, l’envoi d’une playlist du film sur votre e-mail est vraiment gadget voire honteux, prend énormément de temps (essayer de taper votre adresse mail via une télécommande !). Pour essayer de défricher ces fonctions et arriver à télécharger une seule vidéo en Haute Définition, il nous aura fallu une demi-heure !

    Autre supplément intéressant sur le Blu-ray de Terminator 2 : la bande annonce française d’époque ! Avec sa voix caractéristique (on croirait reconnaître l’excellent doubleur Richard Darbois, notamment voix du Génie dans Aladdin et Batman, dans la série animée de Bruce Timm), c’est un supplément qui fait plaisir à entendre, le BD Live étant souvent la vitrine de suppléments en version originale, voix d’une mondialisation sans limites, ici servie pour le particularisme français. De même, un petit reportage, absent des précédentes éditions du film, entre making-of et bêtisier, se trouve sous-titrée en français dans l’interactivité du BD Live. Un très bon point donc. Cependant, des options dans le menu restent grisées, avec la mention Prochainement disponible... le disque étant dans le commerce depuis fin mai 2009 ! Mais il y a mieux (ou pire, c'est selon) : le BD-Live de Disney qui annonce fièrement qu'il n'est "pas disponible pour notre territoire" !

    On pourrait donc conclure, sur ce BD-Live en 2010, que : le Blu-ray, pour voir les films en haute définition : oui, mais pour voir des rares suppléments en ligne, la plupart du temps inintéressants,  non !

  • Baby Cart diffusé en télé : le loup à l’enfant chasse sur Arte

    4434931086_ef2f46fcfd_m.jpgLa case Trash reprend du service dans la grille de programmation d’Arte, et ça envoie du lourd pour commencer : vendredi 12 mars dernier vers minuit, le premier épisode de la saga barbare et sanguinaire Baby Cart a été diffusé, suivi les semaines prochaines de l’intégrale des épisodes (six au total).

    Adapté du manga Lone Wolf and Cub, de Kazuo Koike, qui scénarise d’ailleurs les cinq premiers films, les épisodes nous montre Ogami Itto, l’exécuteur du Shogun, évincé par un sombre complot. Au lieu de se suicider, comme le voudrait le code de conduite des samouraïs, il s’enfuit en emmenant son fils avec lui.Il est désormais ronin, un samouraï sans maître, et offre ses services de tueur, tout au long de sa route, dans les villages qu’il traverse. Cette expédition étrange, s’abîmant dans des abysses de cruauté, n’en est pas moins très graphique, conservant l’impact des mangas. Kenji Misumi, artisan principal de la saga (quatre films réalisés sur les six), est un conteur visuel, maître dans la composition de tableaux vivants. De même, cette route sinueuse que prend Ogami Itto dans le Japon médiéval, représente son chemin mental pour redonner du sens à sa vie, perdu par son éviction. Il continue donc à tuer, n’ayant jamais fait que ça, avec néanmoins une justice personnelle et évolutive. La présence de l’enfant n’est pas pour rien dans la bizarrerie des films, spectateur insensible des tueries, ou participant dans le cadre de ses moyens. Au fil des épisodes, les nombreux opposants rivalisent d’ingéniosité pour prendre le samouraï en traître, spectacle aussi gore que jouissif dans la résolution fatale mais astucieuse. Presque invincible, la fin de Baby Cart s’orientera de plus en plus vers un James Bond gadgetisant (numéro trois, Dans la terre de l’ombre), ou des influences westerniennes (numéro six, Le paradis blanc de l’enfer).

    Saga vengeresse à contempler sur Arte, froide de préférence, évidemment.