Un film de Jim O'Connolly
A l'origine idée du vétéran des effets spéciaux Willis O'Brien comme suite du King Kong de 1933, La vallée de Gwangi et sa découverte d'un espace où la vie préhistorique aurait survécu est repris par le grand Ray Harryhausen, en quelque sorte fils spirituel de O'Brien. Les prises de vues, incluant James Franciscus ou Freda Jackson (vue dans A Canterbury Tale de Powell & Pressburger, Les grandes espérances de David Lean ou encore Les maîtresses de Dracula de Terence Fisher, sont bouclées en Espagne. Elles ne sont guère enthousiasmantes, le film prenant toutes sa valeur avec les créatures fantastiques créées par Harryhausen ; un ptérodactyle, une sorte de tyrannosaure (le fameux Gwangi du titre), mais aussi un cheval miniature, et un éléphant sont les attraction de ce film à effets. La fluidité de l'image par image n'aura jamais été si parfaite à l'époque. Le cheval miniature notamment, outre son caractère fantaisiste très rigolo, est formidablement animé. De même, l'animation réaliste d'un éléphant à la fin du film est très réussie.
Et l'histoire, me direz-vous ? Pas fantastique, contrairement à son postulat de départ. Le patron d'un cirque ayant des difficultés financières va voir l'arrivée du cheval miniature comme un aubaine, le clou de son futur spectacle. La découverte de la vallée de Gwangi est typique des films de dinosaures, à l'image du Monde perdu (Harry O. Hoyt, 1925), de King Kong (Shoedsack & Cooper, 1933), ou plus tard Le sixième continent (Kevin Connor, 1975) et Jurassic Park (Steven Spielberg, 1993), mais y ajoute le western, le film se déroulant au début du XXème siècle. Tuck (James Franciscus) a tous les atours du cow-boy. Dans la lutte pour la possession de l'animal fantastique, Le scientifique se heurte au commercial, une belle jeune femme se trouve au centre des enjeux (la pauvre Gila Colan, d'origine polonaise, verra toutes ses répliques redoublées par une autre actrice en raison son trop fort accent), et le film s'inspire d'ailleurs largement du dernier acte de King Kong.
Malgré son histoire prétexte, The valley of Gwangi mérite d'être découvert aujourd'hui : scènes de foules convaincantes, paysages désertiques de l'Espagne, et les très nombreuses animations de Ray Harryhausen doivent suffire au bonheur des fans du genre.
Disponibilité vidéo : DVD zone 1 avec VF et VOST - éditeur : Warner Home Video
Source image : affiche du film © Morningside Movies
Wild Side nous fait découvrir, dans une très belle édition DVD + livre, le film de guerre de William A. Wellman ; celui-ci, un temps pilote dans l'escadrille LaFayette, s'orientera naturellement vers films d'aviation (Les ailes, 1927, Les pilotes de la mort, 1928) ; pour autant, il entend bien rendre justice à l'infanterie avec The Story of G.I. Joe (titre original du film), adapté des chroniques du correspondant de guerre Ernie Pyle -interprété par Burgess Meredith.

Ayant tout pour réussir, l'adaptation animée de DC se casse la figure dès le début : le design anguleux peu amène et caricatural (et surtout sans aucun rapport avec le style de Gary Frank) est typique de ces productions peu coûteuses dont l'animation est sous-traitée en Corée. Les quelques images de synthèse se repèrent à des kilomètres, les décors sont pauvres, sauf lors de la dernière séquence de combat entre Brainiac et Superman ; visuellement, seul le vaisseau de Brainiac s'en sort. La romance Clark / Lois n'est pas non plus très fine. Donnons tout de même quelque crédit à la première rencontre entre les deux personnages principaux, Superman, dérivant dans l'espace infini, se faisant absorbé par la tête de mort tentaculaire de Brainiac... Même si l'animé est donc décevant, il aura le mérite de faire revenir sur le devant de la scène ce personnage maléfique et intéressant qu'est Brainiac. L'année précédente, DC avait pourtant épaté tout le monde avec sa monumentale adaptation du définitif 
