
Il y a quelques jours apparaissait sur la toile un projet de livre en financement participatif au thème plus qu'évocateur, pour tous ceux qui aiment le cinéma bis, x et z : la filmographie de Brigitte Lahaie, véritable icône nationale qui n'avait pas encore bénéficié d'un travail rétrospectif, qu'il était, convenons-en, urgent d'entreprendre ! Cédric Grand Guillot et Guillaume Le Disez, assistés par Nicolas Lahaye, sont à la manœuvre pour nous offrir ce qui présage d'être l'ouvrage définitif sur le sujet. Jugez plutôt :
"Tout a commencé il y a bientôt deux ans. Nous avons réalisé que personne n'avait raconté les exploits cinématographiques de Brigitte Lahaie. Cette idée ne nous quitterait plus. [...] Assurés du soutien de Brigitte, notre projet pouvait prendre forme, celle d'un livre qui retracerait deux décennies folles, où une jeune femme timide découvrait le fascinant pouvoir de son corps. Elle embrassait le courant joyeux et libertaire qui soufflait alors sur la production érotique et pornographique, en affirmant une liberté sexuelle absolue dont elle deviendrait l'incarnation, avant de travailler avec Christopher Lee, Alain Delon, Henri Verneuil, Helmut Berger, Roger Carel, Stéphane Audran, Aldo Maccione, Jean-Jacques Beineix, Pierre Richard, Max Pécas, Michel Galabru et bien d'autres."
(présentation issue de la page du projet sur Kisskissbanbank)
Le projet n'est pas uniquement livresque, car à cela s'ajoute, pour les heureux contributeurs de cette noble cause, des contreparties aussi nombreuses qu'étonnantes : DVD, bouteille de vin, plaque de chocolat, sac illustré, disque vinyle, illustration de Milo Manara, ou bien encore une rencontre avec la seule, l'unique et révérée, Brigitte Lahaie. Il vous faudra à ce moment-là débourser la coquette somme de 750 Euros, mais quand on aime...
Le crowdfunding est bientôt à mi-parcours, et le livre est déjà financé à hauteur de 57%. Tout cela est bien engagé est laisse présager d'une collecte réussie. Mais que peut-on faire de plus, semblez-vous implorer au loin, de tous les recoins brumeux de l'Internet ? Eh bien, si le projet dépasse la collecte initiale fixée à 20 000 Euros, je vous le donne en mille : une liste de bonus rares qui marquent autant de paliers à atteindre. A 30 000 Euros, le documentaire French Love (François Cognard, François Fiol, 1998), à partir de 40 000 Euros, un film totalement introuvable, Ta gueule je t'aime (Serge Korber, 1980), et ainsi de suite...
Encore quelques jours (jusqu'au 14 novembre pour être précis) pour participer à cette grande aventure du cinéma bis, illuminée par la belle Brigitte. Une seule adresse : Brigitte Lahaie, les films de culte
Vous savez ce qu'il vous reste à faire !
Image d'illustration : Brigitte Lahaie dans Les volets bleus (Haydée Caillot, 1988)
Découvrir aujourd'hui ce Howard The Duck, honni par son producteur George Lucas, (21 millions de dollars de pertes, tout de même) et précédé d'une réputation peu flatteuse, est intéressant à plus d'un titre. Car non, les effets spéciaux de l'époque ne sont pas désastreux (ILM oblige) ; mais oui, le film est carrément bancal et pourrait très bien s'arrêter au bout d'une heure alors qu'il dure plus du double ; re-oui, les acteurs surjouent (Lea Thomson, Lauren McFly dans Retour vers le futur, mais aussi un Tim Robbins jeunot un poil trop enthousiaste, ainsi que Jeffrey Jones) mais c'est plutôt dans le ton du reste ; par contre, la performance d'Howard et de ses multiples alter-ego (un jeune garçon de 12 ans, Ed Gale, une cascadeuse...) est à saluer. Sa voix et sa gestuelle en font un personnage entier auquel on s'attache tout de suite, et dont la gouaille n'est pas vraiment tout public.

