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  • La vallée de Gwangi (1969)

    Un film de Jim O'Connolly

    13793807285_5309bc1227_m.jpgA l'origine idée du vétéran des effets spéciaux Willis O'Brien comme suite du King Kong de 1933, La vallée de Gwangi et sa découverte d'un espace où la vie préhistorique aurait survécu est repris par le grand Ray Harryhausen, en quelque sorte fils spirituel de O'Brien. Les prises de vues, incluant James Franciscus ou Freda Jackson (vue dans A Canterbury Tale de Powell & Pressburger, Les grandes espérances de David Lean ou encore Les maîtresses de Dracula de Terence Fisher, sont bouclées en Espagne. Elles ne sont guère enthousiasmantes, le film prenant toutes sa valeur avec les créatures fantastiques créées par Harryhausen ; un ptérodactyle, une sorte de tyrannosaure (le fameux Gwangi du titre), mais aussi un cheval miniature, et un éléphant sont les attraction de ce film à effets. La fluidité de l'image par image n'aura jamais été si parfaite à l'époque. Le cheval miniature notamment, outre son caractère fantaisiste très rigolo, est formidablement animé. De même, l'animation réaliste d'un éléphant à la fin du film est très réussie.

    Et l'histoire, me direz-vous ? Pas fantastique, contrairement à son postulat de départ. Le patron d'un cirque ayant des difficultés financières va voir l'arrivée du cheval miniature comme un aubaine, le clou de son futur spectacle. La découverte de la vallée de Gwangi est typique des films de dinosaures, à l'image du Monde perdu (Harry O. Hoyt, 1925), de King Kong (Shoedsack & Cooper, 1933), ou plus tard Le sixième continent (Kevin Connor, 1975) et Jurassic Park (Steven Spielberg, 1993), mais y ajoute le western, le film se déroulant au début du XXème siècle. Tuck (James Franciscus) a tous les atours du cow-boy. Dans la lutte pour la possession de l'animal fantastique, Le scientifique se heurte au commercial, une belle jeune femme se trouve au centre des enjeux (la pauvre Gila Colan, d'origine polonaise, verra toutes ses répliques redoublées par une autre actrice en raison son trop fort accent), et le film s'inspire d'ailleurs largement du dernier acte de King Kong.

    Malgré son histoire prétexte, The valley of Gwangi mérite d'être découvert aujourd'hui : scènes de foules convaincantes, paysages désertiques de l'Espagne, et les très nombreuses animations de Ray Harryhausen doivent suffire au bonheur des fans du genre.

    Disponibilité vidéo : DVD zone 1 avec VF et VOST - éditeur : Warner Home Video

    Source image : affiche du film © Morningside Movies

  • Classics Confidential : Les forçats de la gloire (1945)

    Un film de William A. Wellman

    13780071185_03e2610acd_o.jpgWild Side nous fait découvrir, dans une très belle édition DVD + livre, le film de guerre de William A. Wellman ; celui-ci, un temps pilote dans l'escadrille LaFayette, s'orientera naturellement vers  films d'aviation (Les ailes, 1927, Les pilotes de la mort, 1928) ; pour autant, il entend bien rendre justice à l'infanterie avec The Story of G.I. Joe (titre original du film), adapté des chroniques du correspondant de guerre Ernie Pyle -interprété par Burgess Meredith.

    Les forçats de la gloire entretient un rapport étroit avec la réalité de la seconde guerre mondiale : tourné pendant la guerre, le film utilise des plans de La bataille de San Pietro, documentaire réalisé par John Huston sur l'attaque de la ville, survenue en décembre 1943 (présent en bonus sur le DVD). Même si certains plans (d'avions, notamment) font montre de leur altérité par rapport au film The Story of G.I. Joe, bien malin celui qui pourra départager avec précision les plans documentaires des plans de studios filmés par Wellman.
    Les soldats des campagnes d'Italie et de Sicile sont également mis à contribution, apparaissant dans le film ; le film sortira sur les écrans américains le 18 juin 1945, soit à peine plus d'un mois après la reddition de l'Allemagne. A cette date, les véritables soldats que l'on voit dans le film auront tous péris sous les balles ennemies ; il en est de même pour  le correspondant de guerre Ernie Pyle, tombé le 18 avril 1945. Avant cela, il aura remporté le prix Pullitzer pour son travail. Ces rapprochements fiction/réalité sont bien mis en valeur dans le livre joint au DVD, écrit par Michael Henry Wilson et traduit par Philippe Garnier. Le parcours de Wellman y est détaillé avec beaucoup d'à-propos.

    Wellman veut un film réaliste sur le quotidien de la guerre : il filme ainsi beaucoup de moments d'attente, d'épuisement de la compagnie C du 18ème régiment d'infanterie. Les combats sont réduits à la portion congrue, mais frapperont avec une force peu commune lors des batailles de San Vittorio et du Monte Cassino. On retient, certes la fatigue, la lassitude de ces hommes sacrifiés, mais aussi les moments de complicité et de gaîté, qui les ont fait tenir ; à l'image du sergent Warnicki (Freddie Steele, un ancien boxeur), qui, après chaque bataille, harassé, essaye systématiquement de faire marcher le vinyle que lui a envoyé sa femme, sur lequel elle a enregistré la voix de son petit garçon... Son abnégation sera finalement récompensée.

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    Les soldats en route pour la bataille

    La concentration du récit sur une petite unité rend ces personnages vivants, attachants ; Pyle, voyageant un peu partout lors des campagnes d'Afrique et surtout d'Italie, revient toujours à la compagnie C, comme il retrouve des amis. La mort, thème évidemment central, n'est jamais traitée avec sentimentalisme ou grandiloquence, mais simplement et humblement, comme un triste passage obligé de la guerre. Le lieutenant Bill Walker, interprété par Robert Mitchum en retenue, en fera les frais.

    Poignant par sa rudesse et son refus du traditionnel spectacle hollywoodien, Les forçats de la gloire est un film qui reste ; sa puissance n'est aucunement érodée par les ans, car la technique, si élaborée soit elle, s'efface devant la réalité des choses : grand paradoxe des chefs-d’œuvre de l'histoire du cinéma.

    Disponibilité vidéo : DVD + livre - éditeur : Wild Side Video

    Sources images : jaquette DVD © Wild Side Video - photogramme du film  © Lester Cowan Productions

  • Superman contre Brainiac (2013)

    Un film de James Tucker

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    Les films d'animation DC sont souvent dignes d'intérêt, surtout lorsqu'on a en tête la période dorée de Warner Animation, lorsque Paul Dini et Bruce Timm créent Batman, la série animée. Force est de constater que les temps ont bien changé, et ce Superman contre Brainiac est le premier film à sortir après la retraite de Bruce Timm du département Animation de DC.

    Le film adapte, comme c'est de coutume désormais chez DC, un comic phare de la firme ; en l'occurrence, Superman : Brainiac, écrit par Geoff Johns et dessiné par Gary Frank en 2008 (prochainement publié en France par Urban Comics). Cette mini-série remet sur devant de la scène le grand méchant Brainiac, qui a connu différentes versions : une première en 1958, lors de sa première apparition dans Action Comics #242, où il est représenté comme un extra-terrestre à la peau verte et aux rêves de grandeurs, qui miniaturise les villes pour pouvoir mieux les dominer ; Il apparaît alors comme une version alien de Lex Luthor, doté d'une intelligence hors du commun. En 1983, le scénariste Marv Wolfman et le dessinateur Gil Kane le modernise dans Action Comics #544, en l'imaginant cyborg ultra-puissant au le look est inspiré de Terminator et de la créature d'Alien. La froideur du métal et de ses yeux rouges n'a d'égale que son machiavélisme. Puis, la version, dernière en date, de Johns et Frank. On retrouve l'alien vert super-intelligent qui met toujours les villes en bouteille, et notamment Kandor, maîtresse-cité de la planète disparue Krypton. Cette-fois ci, c'est pour en acquérir toutes les connaissances, les cultures, ....

    Méchant peu ordinaire, qui rappelle par sa démesure une autre grande figure de Marvel cette fois, Galactus, le demi-dieu mangeur de mondes. si le casque totémique de Galactus donnait au personnage son allure si iconique, brainiac est tout de suite identifié par son vaisseau en forme de crâne, avec lequel il ne fait qu'un. Le personnage est donc hors-norme, de taille à se mesurer aux immenses pouvoirs de Superman. Le comic de Johns est magnifié par le dessin parfait de Gary Frank, qui s'inspire notamment du Superman de Christopher Reeve, dans des poses ultra-réalistes. La finesse du trait donne l'intelligence nécessaire aux deux personnages principaux, comme on peut en voir un autre exemple dans la saga qui a suivi, Origines secrètes (2009), toujours menée par la même équipe.

    13702576174_a786befb70_n.jpgAyant tout pour réussir, l'adaptation animée de DC se casse la figure dès le début : le design anguleux peu amène et caricatural (et surtout sans aucun rapport avec le style de Gary Frank) est typique de ces productions peu coûteuses dont l'animation est sous-traitée en Corée. Les quelques images de synthèse se repèrent à des kilomètres, les décors sont pauvres, sauf lors de la dernière séquence de combat entre Brainiac et Superman  ; visuellement, seul le vaisseau de Brainiac s'en sort. La romance Clark / Lois n'est pas non plus très fine. Donnons tout de même quelque crédit à la première rencontre entre les deux personnages principaux, Superman, dérivant dans l'espace infini, se faisant absorbé par la tête de mort tentaculaire de Brainiac... Même si l'animé est donc décevant, il aura le mérite de faire revenir sur le devant de la scène ce personnage maléfique et intéressant qu'est Brainiac. L'année précédente, DC avait pourtant épaté tout le monde avec sa monumentale adaptation du définitif Dark Knight Returns de Frank Miller...

    Disponibilité vidéo : Blu-ray et DVD - éditeur : Warner Home Video

    Source images : jaquette DVD © Warner Home Video / Action Comics #868 © DC Comics

  • La fiancée de Frankenstein (1935)

    Cliquez sur l'image pour accéder la chronique du film de James Whale, La Fiancée de Frankenstein (1935) :

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  • Les inconnus dans la ville (1955)

    Cliquez sur l'image pour accéder à la chronique :

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