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  • Ciné d'Asie : La rage du tigre (1971)

    Un film de Chang Cheh

    11313776546_d562645ba9_m.jpgTroisième opus de la saga du sabreur manchot, cette Rage du tigre ne démérite pas, bien au contraire, et porte l'indéniable patte de son réalisateur.

    Le "new one-armed swordsman" du titre original n'est plus Fang Gang (Jimmy Wang Yu), mais Lei Li (David Chiang), sabreur redoutable au sens de l'honneur tellement profond qu'il se mutile lui-même, se coupant le bras droit d'un coup d'épée à la suite d'une défaite. Ce bretteur talentueux mais orgueilleux, ayant perdu son bras-maître, se met en retrait du monde des arts martiaux et devient serveur dans une auberge, où son infirmité lui fait subir les railleries et les humiliations continues des bandes passant alentour. Il profite de cette situation pour s'améliorer et surmonter son handicap, thème central de la saga.

    Comme à son habitude, Chang Cheh tisse un univers très majoritairement masculin, où la femme n'a que peu de place. Pour autant, l'amie de Lei Li a droit à une très belle séquence, lorsque le sabreur déchu la raccompagne sous la plus, à l'abri d'une ombrelle. Cependant, le lien primordial du film réside entre Lei Li et Feng Chun (Ti Lung), qui font preuve tout à la fois d'une admiration réciproque et d'une amitié virile très accentuée (les deux hommes sont bras-dessus bras-dessous, alors que la jeune fille n'a droit qu'à la manche vide de Lei Li !). La seule et unique raison de la vendetta meurtrière de Lei Li est le sort réservé à son ami par un gang qui sévit dans la région... Le même gang qui, une année plus tôt, a obligé Lei Li à se couper le bras.

    On retrouve également l'habituelle, mais si caractéristique et jouissive patte Shaw Brothers, à base de séquences en studios (on distingue même des toiles peintes au début du film), et de tournage en plein air ; ainsi, le clan du tigre -et sa tanières aux passages secrets très bondiens- occupe une des parties les plus importantes des studios Shaw Brothers. En parlant de Bond, la musique pille à certains moments la mélodie principale de Au service secret de sa majesté, sorti deux ans auparavant. Pour autant, il est clair que l'ambiance bondienne est tout à fait de mise dans La rage du tigre.

    La Shaw, quel monde à part ! Les bruitages, les effets aux artifices très visibles, les zoom-dé zoom, les gredins (Ku Feng, comme souvent) qui flattent leur barbiche en riant à gorge déployée... Ces aspects paraissent aujourd'hui kitsch, sans parler de la débauche paroxystique de violence s'exprimant dans l'acte final. Ces gimmicks sont néanmoins repris, recyclés, remixés (que ce soient dans le monde de la musique qu'au cinéma) et aujourd'hui, ils font sourire nos esprits occidentaux, faisant pencher le film vers la parodie. Cependant, de vrais moments de grâce surnagent, et, rien que pour le déchaînement final de la rage du tigre, ce dernier demeure un moment très agréable.

    Disponibilité vidéo : DVD/ Blu-ray chez l'éditeur Wild Side Video.

    PS : ceci est la 400ème chronique en 5 ans d'existence pour Le film était presque parfait. Merci de votre fidélité !

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