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  • Twilight - chapitre 3 : Hésitation (2010)

    Un film de David Slade

    4803777275_6200216850_m.jpgQue le réalisateur de 30 jours de nuit s’attaque à Twilight aurait pu laisser espérer un film intéressant, à défaut d’être réellement bon. Les rédacteurs de Mad Movies s’en sont tenus là pour déclarer une flamme, trop directe pour être honnête, à cette Hésitation. Malheureusement pour nous, c’est la débandade qui nous a saisi dans la salle (pourtant magnifique) du Grand Rex.

    Après un premier épisode foiré dans les grandes largeurs (taillé sur mesure, ceci dit, pour les bandes d’ados à coup de grandes déclarations romantiques, qui ne résistent pas à l’épreuve filmique), le deuxième épisode marquait, avouons-le, un mieux. Première scène de rêve bien troussée, dans ce champ de fleurs où Bella se voit flétrir alors qu’Edward garde la fraîcheur de sa (vieille) jeunesse. Même si ça se gâtait ensuite, on restait sur une impression que la saga cinématographique pouvait monter en puissance… Las. C’était sans compter ce troisième opus, indigent à plus d’un titre.

    Tout d’abord, énigme du marketing infusée dans le scénario du film : la pseudo Hésitation de Bella, qui, entre le vampire Edward et le loup-garou Jacob, a visiblement du mal à choisir. La voiture d'Edward ou la moto de Jacob ? Une valse terriblement bancale tant on la sent forcée et tout sauf plausible. Rappel : au cinéma, une fois qu’un personnage déclare à un autre une passion si forte qu’il peut lui donner sa vie (le choix de Bella), on ne peut jamais, jamais, faire croire à l’audience que son avis peut changer sur la question. L’enjeu principal de cet épisode est dès le départ inexistant.

    Surfant comme à l’accoutumée sur une vague adolescente, les personnages se retrouvent souvent face au ridicule achevé des situations auxquelles ils doivent prendre part (si, en littérature, des gars se baladant toujours torse nu ne posent pas problème, avec Twilight, ça se transforme en film de plage entre gangs rivaux). Je décernerais bien volontiers la palme à la scène dite "de la tente", dans laquelle Jacob-le-chaud viendra apporter du réconfort à Bella devant la tête déconfite du pauvre Edward, qui lui, est tout froid. Je la donnerais bien, si le film n’était pas caviardé dans son entier par des répliques tenant du Harlequin pour ados, à base de "J’te plais, hein ? je sais que je te plais mais tu ne le sais pas", ou quand Bella et son père ont un échange surréaliste de niaiserie sur sa virginité, qui aurait eu sa place dans une série télé soap de fin d’après midi.

    N'y a-t-il pour autant rien à sauver dans le film ? Retenons le personnage de Jasper, effacé et en proie à ses pulsions vampiriques dans les précédents, qui s'affirme dans ce film-ci. Il en devient plus intéressant, recelant une force intérieure et une maîtrise jusque là mise à mal.

    Chaque rebondissement surprend cependant par le manque d’enjeu, justement, dont ils font preuve. Le film pâtît ainsi de son statut d’épisode de transition, qui remplit les trous de son scénario faiblard (les vampires et les loups garous doivent s’allier, malgré leur haine mutuelle, contre des vampires encore plus méchants, au nom de la protection de Bella, objectif rappelé jusqu’à plus soif) avec du papier toilette : cheap, jetable, comblant juste le minimum nécessaire.

    La grande baston finale, annoncée dès le début, n’est elle aussi qu’une publicité mensongère : torchée à la va-vite, les vampires ne saignant même plus une goutte. Tout cela sonne comme de bons vieux clichés ? Allez voir Twilight, et je vous assure que pour ça, vous ne serez pas déçus du voyage.

    Bref, on a juste assisté à une sorte de non-film, de mauvaise série TV sans pub au milieu. Où rires gênés, moqueurs ou silence consterné m’ont convaincu que non, Twilight n’est pas pour moi. Ah… Attendez… On me souffle dans l’oreillette que les livres Twilight sont bien de la même veine… Une adaptation fidèle, en sorte… Un sentiment un peu bizarre lors de cette séance dans ce qui reste aujourd’hui la plus grande salle de cinéma d’Europe. La séance cinéma ultime, enfin !

  • Ciné d'Asie : Succession par l'épée (1992)

    Un film de Eric Tsang

    4798642120_dd810e9ef7_m.jpgProduction Tsui Hark lorgnant vers les racées Histoires de fantômes chinois, Handsome Siblings est l’occasion de revoir la belle Brigitte Lin Chin Hsia (Zu, les guerriers de la montagne magique, Tsui Hark, 1984, Les cendres du Temps, Wong Kar Wai, 1994), Même si l’on convient qu’elle est moins bien mise en valeur que pour Swordsman 2, réalisé la même année par Ching Siu-Tung. Suivant un sillon identique, héroïque et fantaisiste, peuplé de démons et de dieux à forme humaine qui veillent sur les humains, le film est d’une beauté typique de cette Fantasy chinoise. Vols en apesanteurs, boules d’énergies, rubans colorés flottant au vent lorsque apparaissent les dieux et démons sur Terre (magnifique première séquence dans un forêt ténébreuse, qui pompe cependant terriblement sur les Histoires de fantômes chinois, toujours elles).

    Un grand guerrier meurt au combat pour protéger une bande de voleurs, des vrais bras cassés, qui recueillent un enfant. Ce dernier deviendra un combattant hors pair et va participer à un grand tournoi qui a lieu tous les 18 ans. En chemin, il fait la connaissance d’une femme travestie en homme (grand classique HK, remember le conte des amants papillons, maintes fois adapté) ; une romance compliquée commence… Le clan des voleurs offre plusieurs moments de comédie très typée difficilement supportable, humour débile à la clé. C’est le jeune Andy Lau (l’un des deux infiltrés de Infernal Affairs) qui se lie avec Brigitte Lin. La magie imprégnant tout le métrage, elle se loge aux quatre coins du cadre ; personnages pliés en quatre, apparitions fantomatiques, une débauche d’effets qui distrait un temps, mais déçoit rapidement après la première scène d’anthologie dans la forêt. Les twists sont éculés, et l’humour totalement lourd nuit à la gravité et au romantisme échevelé de l’amour naissant entre les deux jeunes gens. C’est pourtant dans ce mélange qui nous est si peu familier que se forme les films HK, s’efforçant de concilier différentes sensibilités dans le résultat final. Un petit film bancal, qui bénéficie tout de même du soin des production de la Film Workshop de Tsui Hark.

    Source image : jaquette DVD © Metropolitan Video

  • Après le déménagement et les vacances... le retour !

    4793383198_c86f269d56_m.jpgComme l'indique si clairement le titre, un déménagement et une semaine de vacances m'ont tenu éloigné de tout poste informatique et connexion internet... Je reviens donc vers vous, visiteurs adorés, pour vous conter de bien belles aventures cinéma (ou pas). A suivre, prochainement, Splice, Hot Spot (Dennis Hopper) ou encore Succession par l'épée, de l'héroic fantasy sauce nuoc mam !