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Le film était presque parfait - Page 36

  • The Dark Knight Rises (2012)

    Un film de Christopher Nolan

    7718046812_850705cbfe_m.jpgSept ans après Batman Begins, la trilogie de Christopher Nolan dévoile son final. C'est surtout le deuxième volet, envahi par le jeu démentiel du regretté Heath Ledger, qui avait marqué les esprits. Après le récit des origines (Begins), puis un tableau complexe mais très maîtrisé de la dualité qui habite Bruce Wayne et ses opposants (The Dark Knight), ce troisième volet nous propose une destruction et renaissance aussi foisonnantes que l'étaient les précédents opus ; l'affiche du film marque d'ailleurs un retour aux tons dorés de celle du premier film, mâtinés d'orangé : Gotham in on fire !

    Nolan profite du passif créé par les deux précédents films pour enrichir encore la mythologie du personnage. La ligue des ombres, emmenée autrefois par Ra's Al Ghul (Liam Neeson), refait surface par le biais d'un nouveau personnage, Bane, à la force de frappe inédite dans le parcours du chevalier noir. Débutant huit ans après The Dark Knight, la première séquence nous rappelle la mort d'Harvey Dent, et le mensonge sur lequel est bâti la paix à Gotham (Batman a endossé les crimes commis par Dent / Double-Face afin que celui-ci incarne l'idée du bien triomphant, celui qui se sera sacrifié pour la ville). Après Ra's Al Ghul, le Moriarty de Batman, et le Joker, nemesis historique, Bane est considéré comme l'ennemi le plus mortel du Détective, alliant puissance et intelligence.

    Les scénaristes David S. Goyer et Jonathan Nolan connaissent bien leur petit Batman illustré, et vont puiser dans plusieurs sagas-clés : la première d'entre elle est la première partie de l'arc Knightfall, publié entre 1993 et 1994, durant lequel Bane, obsédé par la prise de pouvoir de Gotham et donc, l'anéantissement de la chauve-souris, sème le chaos en utilisant, tel un marionnettiste virtuose, les criminels de Gotham. Bruce Wayne, épuisé, acculé jusque dans ses ultimes réserves, -et marqué par son sens extrême du sacrifice- aura finalement la colonne brisée par Bane. Les origines de Bane, remaniées dans le film, proviennent de numéros antérieurs, Vengeance of Bane et Bane of the Demon. Ces histoires concernant Bane (un surnom de circonstance signifiant fléau) ont été rééditées récemment en France par Urban Comics.

    Un autre arc narratif a été pris pour modèle dans ce film, dont on parle moins : il s'agit de No man's land, qui date de 1999, a priori inédit en VF. A la suite d'un tremblement de terre, les esprits malades de Gotham s'échappent ; la gouvernement américain fait alors sauter les ponts et points de jonction qui relient Gotham au reste du monde, le déclarant no man's land, l'excluant même des Etats-Unis ; les hors-la-loi ont alors tout loisir de faire régner leur loi dans une zone de non-droit. Petit à petit, les zones libérées par Batman sont marquées d'un petit logo, dont on retrouve la trace dans le film. Engendrée dans une optique résolument réaliste, la trilogie se termine donc par un film dur aux accents de guerre urbaine, dans lequel l'héroïsme est moins du fait de Bruce Wayne / Batman -qui passe la plupart du métrage à se retrouver lui-même-, que de personnages plus ordinaires, telles le commissaire Gordon, et bien sûr son adjoint nouvellement promu, l'inspecteur Blake (Joseph Gordon-Levitt, à l'implication palpable). 

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    Loin de se borner à reprendre telles quelles les trames narratives du comic, celles-ci s'entremêlent, sont parfois grandement modifiées, pour produire un spectacle le plus souvent très cohérent. Tout juste pourra-t-on reprocher les connexions hasardeuses entre Bane et Ra's Al Guhl, hors-sujet par rapport au comic, et le personnage de Miranda Tate (Marion Cotillard), mal écrit, prévisible et lisse. Le reste est un bijou de caractérisation des personnages, jouant constamment avec l'attente du spectateur, alternant séquences d'actions de grande ampleur et pauses astucieusement dialoguées qui réjouissent d'intelligence. Et, comme toujours chez Nolan, les apparences sont souvent trompeuses, réservant au public des surprises, petites ou grandes, qui émaillent un édifice à la construction méticuleuse. La trilogie ainsi réalisée par Nolan va continuer de forcer l'admiration encore un moment ; et l'on dit déjà qu'un nouveau Batman, un autre reboot, verra le jour rapidement. Mais sans Nolan, qui fait de grands films en utilisant le genre à ses propres fins, à quoi faut-il s'attendre ? Réponse à l'horizon 2014...

  • Focus presse : Les Inrocks HS, la double vie des super-héros

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    L'été est propice à la sortie de hors-série, toutes revues confondues. Quand on parle cinéma, l'été est synonyme de blockbusters et qui dit blockbusters depuis les années 2000 dit immanquablement super-héros. L'été 2012 n'étant pas avare en sorties ultra-attendues (The Dark Knight Rises, The Amazing Spider-Man, Avengers et Chronicle en vidéo), la rédaction des Inrocks a l'idée (assez commune) d'en faire son plat de résistance. Ce qui est moins courant, c'est le soin apporté à l'objet, sorti il y a quelques jours.

    Alternant harmonieusement belles images (Mainstream only, Marvel ou DC) et contenu érudit, la revue nous en apprendra au détour d'un historique synthétique du genre, fort bien écrit (constante appréciable du numéro, malheureusement pas aussi fréquente qu'on l'aimerait, même  dans la presse spécialisée) par Stéphane Beaujean, agrémenté de portraits à la longueur variable sur les grands architectes de l'ère comics ; Stan Lee bien sûr, mais aussi Jack Kirby, Siegel & Shuster, sans oublier Bob Kane, créateur de Batman. On nous initie également à l'art de l'inimitable Alex Ross, l"enlumineur", ou bien d'Alan Moore et de Frank Miller, auteurs diamétralement opposés mais tout autant majeurs. Du classique pur jus, certes, mais bien amené, bien organisé. Beaujean signe aussi une histoire parallèle des Etats-Unis, celle des comics répondant en miroir déformant à la réalité sociale et politique du continent nord-américain.

    On appréciera également le tour d'horizon de 19 super-héros, sur lesquels on nous briefe rapidement, prétexte à des pages superbement maquettées, qui font ressortir une énergie très pop-art. La dimension artistique est rappelée aussi par une rubrique un peu accessoire, montrant que le monde de l'art et particulièrement l'art contemporain s'est emparé du thème comics -cela, on le savait déjà depuis les toiles pop art de Roy Lichtenstein et Andy Warhol-, achevant d'installer les comics dans les pratiques culturelles légitimes. Au rayon des reproches, tant qu'on y est, tout juste pourra-t-on regretter un corps de caractère trop petit, et rappeler à Yal Sadat, auteur d'un article sur la dimension de justicier solitaire (vigilante) des super-héros, que ce n'est pas le Joker qui a tué les parents de Bruce Wayne, mais plutôt Joe Chill, simple criminel. Sadat avait sûrement en mémoire le premier Batman réalisé par Tim Burton, dans lequel cette version est privilégiée (blasphème!) par rapport au canon.

    Côté cinéma, le numéro revient sur les grandes figures des "supers" portés à l'écran, que ce soit Superman, Batman, Spider-Man, Les X-Men, Watchmen, bref, on l'a remarqué, ce sont toutes les bonnes adaptations qui sont passés au crible d'une critique exigeante et intelligente. On retiendra notamment une critique positive de Superman Returns (Bryan Singer, 2006), qui a essuyé beaucoup plus d'acerbes piques venues des fans, que de bons papiers. Même X-Men 3 (Brett Ratner, 2006), conspué par la majorité de la population geek, trouve grâce aux yeux du bon Leo Soesanto. Et je lui donnerais raison : ne focalisons pas sur la différence, certes fondamentale, entre un véritable auteur et un yes-man ;  X-Men 3 offre un honnête spectacle, malgré un trop-plein de "supers" (Angel et Juggernaut en tête). 

    Bref, si ce hors-série des Inrocks a un contenu si enthousiasmant, c'est bien sûr grâce à la passion des journalistes qui transpire de chaque paragraphe (il ont sûrement eu le temps nécessaire à construire correctement leurs papiers, temps qui a l'air de manquer cruellement à d'autres) ; mais c'est aussi qu'ils ont puisés dans de bonnes sources, notamment dans le livre de Jean-Marc Lainé, Super-héros : la puissance des masques, édité par Les Moutons Electriques en 2011. Une saine lecture pour un été blindé de super (et encore, ce n'est que le début...).

  • Star Trek VI : Terre inconnue (1991)

    Un film de Nicholas Meyer

    7643149614_9f48f498c9_m.jpgAprès le désolant cinquième épisode (L'ultime frontière), Paramount décide de mettre en chantier le dernier film incluant le casting original de la série télé : Shatner / Kirk, Nimoy / Spock, Kelley / McCoy, ... Il est clair que terminer sur le souvenir embarrassant (litote) du film réalisé par Shatner aurait été une erreur. Le retour de Meyer à la réalisation est également une nouvelle appréciable, tant sont deuxième épisode (La colère de Khan) et son très bon C'était demain (Time after time, 1979) sont réussis. Meyer, Nimoy et le scénariste Denny Martin Flinn élaborent un scénario riche et intrinsèquement lié à son époque : la scène inaugurale, montrant l'explosion d'une planète, suivie d'un onde de choc aux proportions atomiques, fait écho à l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1986. Les répercussions de cette explosion dans le film (privés d'une grande partie de leur ressource énergétique, les Klingons, éternels ennemis de la Fédération, demandent de l'aide et la suppression de la zone neutre -leur mur de Berlin, tombé quelques mois plus tôt dans la vie réelle) sont clairement une transposition des préoccupations contemporaines de la société.

    Le capitaine Kirk, hanté par le meurtre de son fils par les Klingons (voir l'épisode III, A la recherche de Spock, 1984), est submergé de ressentiment, et, alors même qu'il est tout entier contre la pacification des relations Fédération / Klingons, va en être le messager. Les antagonismes entre civilisations, le racisme exprimé, les incompréhensions, sont évoqués frontalement, en même temps qu'un effort de pacification cher à la mission première des équipages de Starfleet. Le comportement des hommes de Kirk, et parfois de Kirk lui-même dans la première partie ("Qu'ils meurent !") sont néanmoins exagérés, pas très cohérents par rapport à la psyché de leur personnage, créés uniquement dans le but de dessiner une trajectoire d'apaisement et enfin, de réconciliation avec leur némésis ultime. Sur l'équipage, qui voit s'étendre le voile de la vieillesse, se pose la question de leur rôle, leur utilité au sein de Starfleet une fois "mis à la retraite", comme le glisse Kirk à Bones au début du film. Et, clairement, la question fonctionne dans la fiction comme dans la réalité.

    Certains passages sont vraiment marquants ; j'en retiens un tout particulièrement : l'attaque de deux individus masqués sur le vaisseau Klingon, alors en état d'apesanteur. La lenteur des corps qui flottent légèrement dans le vaisseau, soutenus par une musique symphoniques aux accents lourds et menaçants, donne un prégnant sentiment d'étrangeté. Les deux mercenaires éliminant tous les individus qu'ils croisent, marchent lentement, sans bruit aucun, autour des bulles de sang Klingon qu'ils ont eux-mêmes provoqués. La séquence, soldée par la mort du Chancelier diplomate Gorkon (ainsi nommé pour rappeler Gorbatchev, et arborant la barbe de Lincoln), réunit de remarquables qualités cinématographiques, là où montage, effets, musique, échelle de plan, servent le contenu : une intrusion implacable de deux tueurs.

    La richesse narrative du film, passant d'une attaque surprise sur le vaisseau Klingon, à une évasion glaciales des mines de Rura Penthe, sans oublier un dîner pour le moins tendu entre l'équipage de l'USS Enterprise et leurs anciens ennemis, offre une variété bienvenue dans l'univers codifié de Star Trek. La profondeur des thèmes évoqués sied  tout à fait à la science-fiction humaniste telle que mise en place par son créateur Gene Roddenberry, auquel le film est dédié. La terre inconnue, c'est cet espace-temps qui s'ouvre devant les personnages, un avenir sans conflit ; enfin du moins, c'était l'objectif...

  • Trilogie Quatermass, 2ème partie : La marque (1957)

    Un film de Val Guest

    7631783418_e3e0e171db_m.jpgLe film vient à peine de débuter qu'une envolée de violons de James Bernard, déjà un habitué à la Hammer Film, nous plonge dans la tourmente à venir. Celle d'un couple, dont l'homme est blessé au visage, causée par une projection inattendue. Les roues de leur voiture filent sur l'asphalte noir comme l'ébène ; ils tombent sur le professeur Quatermass (toujours interprété par Brian Donlevy) quand survient l'écran-titre, "Quatermass 2". La marque (ou Terre contre satellite lors de sa sortie sur les écrans français) a l’insigne honneur d'avoir été le premier à utiliser un chiffre pour s'auto-désigner suite du premier film, pratique qui deviendra monnaie courante à partir des années 70, 80, et encore plus dans les décennies suivantes.

    Au-delà de son titre, La marque se pose en suite directe du premier opus, Le monstre, ayant remporté un franc succès ; le "projet lunaire" de Quatermass, qui a occasionné de nombreuses pertes humaines dans le premier épisode, est mentionné, mais abandonné par le gouvernement. Mais Quatermass est un personnage très obstiné, et n'en démord pas : il veut envoyer "100 fusées sur la Lune". Un des célèbres plans du premier film, montrant la fusée, le laboratoire et la voiture de Quatermass, est réutilisée. Si l'inspecteur Lomax revient, il est ici incarné par un autre acteur, John Longdon, qu'on a pu voir chez Hitchcock (Blackmail, 1929, La taverne de la Jamaïque, 1939), ou Michael Powell. S'il est à n'en point douter une suite, La marque est aussi un film Hammer à part entière, avec son équipe d'habitué et ses acteurs / actrices fétiches. On retrouvera ici l'inévitable Michael Ripper, abonné aux rôles de piliers de bar dans toute la filmo Hammer.

    L'intrigue est déplacée de Londres à la campagne, dans un lieu nommé Willington Flats. Les météorites qui y tombent régulièrement, causant le traumatisme de la séquence pré-générique, intriguent logiquement le professeur. Arrivé sur place, la méfiance des locaux et l'accueil froid des autorités lui intiment de pousser ses investigations plus loin. Découvrant à sa grande surprise les plan de sa "base lunaire" exécutés dans la campagne de Willington Flats, il va peu à peu déterrer l'inavouable vérité.

    Quatermass 2 est un pur film de science-fiction typée années 50, paranoïa ambiante incluse. En effet, tous les corps d'autorité présents dans le film sont suspectés de s'être fait infecté, obéissant tous aveuglément au commandement d'un supérieur inconnu. Les villageois apeurés par l'inconnu, maintenu dans l'ignorance par de fausses informations, sont également typique d'un cinéma de "la peur du rouge".

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    La découverte de la vérité est astucieusement progressive, mais cadencée d'un tempo énergique et réfléchi. Après une première tentative qui a permis à Quatermass de voir de l'extérieur les dommages causés par l'usine, il aura l’occasion d'y revenir une seconde fois pour pénétrer à l'intérieur du dispositif, représenté par un enchevêtrement de tuyaux reliés en réseau, bien organisés. La représentation juste d'un complot qui se joue aux degrés les plus haut de la hiérarchie.

    Cet opus des aventures de Quatermass, scénarisé par Nigel Kneale, créateur du personnage, est à mon sens le pic qualitatif du cycle pour plusieurs raisons ; d'abord, une trame science-fictionnelle classique mais finement amenée, dans un noir et blanc qui va bien aux trucages requis par l'exercice. Donlevy joue un personnage très sec et peu aimable tout en incarnant tout à fait correctement le "héros", dichotomie pouvant mettre en échec adhésion du public, ce qui est très bien évité ici. Enfin, le film boucle magistralement avec le premier épisode, offrant un final assez retentissant dans le genre. Ne retrouvant le grand écran que dix ans plus tard sous les traits de Andrew Keir, le diptyque Le Monstre / La marque est une belle pierre de l'édifice de la Hammer, dont on retrouve la patte reconnaissable entre mille.

  • Chronicle (2012)

    Un film de Josh Trank 

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    Voilà un petit film malin qui fait grande impression : exploitant de façon virtuose son pitch simplissime (trois ados en contact avec une étrange substance luminescente développent des super-pouvoirs), il mise autant sur la forme, un pseudo-reportage filmé par un des jeunes, que sur le fond : la confrontation toute personnelle  de chacun face à des pouvoirs qui bouleversent l'ordre des choses. 

    Il y a une belle progression sur les deux axes, visuel comme thématique. D'abord, Andrew apprivoise la caméra avec laquelle il filme désormais tout ce qu'il voit ; dans le même temps, les autres lycéens qui l'entourent font de même, remarquant, se moquant souvent, de son nouveau hobby. Nous, spectateurs, sommes aussi mis peu à peu en connivence avec le style reportage qui rend la mise en scène "visible" (elle s'explique par la connaissance que l'on a du dispositif et du réalisateur amateur). Puis, peu à peu, l'entourage d'Andrew, comme nous, s'acclimate. Les plans qui en résultent sont d'ailleurs bien plus lisibles que d'autres tentatives du genre Cloverfield (Matt Reeves, 2005), tout en s'insérant tout à fait dans cette mouvance. Le film n'en perd pas pour autant la force des images semblant être prises sur le vif : elles nous sont assénées d'autant plus violemment que la réalité ainsi montrée est extra-ordinaire, l'apprentissage des super-pouvoirs donnant à voir une variété impressionnante de situations, comiques parfois, mais au bord du drame à chaque instant.

    Les démonstrations, au début potaches et sans grandes conséquences (une femme qui fait ses courses ne retrouve plus sa voiture sur le parking, voit son caddie filer tout seul dans le magasin...) prennent plus d'ampleur, et l'on découvre petit à petit les applications pas forcément courues d'avances de la télékinésie. La gradation, encore une fois, est réussie, en ne prenant pas de détour scénaristique (même dans la version présentée en vidéo, plus longue de quelques minutes à l'expérience cinéma).

    Au final, plus que les effets (la plupart réussis, sauf les séquences de vol : n'est pas Christopher Reeve qui veut : de la crédibilité d'être câblé sans en avoir l'air), ce sont les personnages et leur caractères affleurant, qui font de Chronicle une réussite, alors même que la dernière partie rend un hommage geek plutôt bourrin à l'animation japonaise (Akira et Dragon Ball en tête). Avec ces 1h30 qui passent comme un coup de canon, le premier film de l'américain Josh Trank va plus loin que le mélange super-héros / caméra à l'épaule, auquel on aurait tôt fait de le réduire. Très prometteur !