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  • L'enfer du dimanche (2000)

    Un film de Oliver Stone

    Oliver Stone sait faire très fort. Il l’a prouvé par de véritables uppercuts cinématographiques dont j’estime l’apogée avec JFK (1991), magnifique film-enquête passionné et passionnant qui se débat avec l’Histoire, les complot et une vraie dimension paranoïaque. Avec L’enfer du dimanche, c'était loin d'être gagné, le football n’étant pas, pour le dire simplement, un très grand intérêt personnel.

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  • L'extravagant Mr Deeds (1936)

    Un film de Frank Capra

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    Mr Deeds goes to town sort sur les écrans en 1936, avec Gary Cooper et Jean Arthur. Le film est typique du cinéma de Capra, un chef-d’œuvre d’humanité. On cerne particulièrement trois dimensions intéressantes dans le film, que l’on retrouve dans d’autres films de Capra, comme Mr Smith au Sénat.

    Deeds est un homme de la campagne. Le titre original insiste bien sur cette opposition entre la ruralité qu’il quitte et la town qu’il va trouver. Pourquoi ? Car Deeds a hérité de 20 millions, d’un oncle qu’il ne connaissait que peu. Dès lors, Deeds doit aller à New-York. On y croise des laissés pour compte dont la pauvreté n’est que plus visible, eux qui font partie de la mégalopole américaine dont les richesses s’étalent à tous coins de rue. Le réalisateur érige son personnage principal en symbole d’une pureté, d’une naïveté et d’une invention que n’ont déjà plus les hommes de son temps, obsédés par la quête de la fortune. L’homme ordinaire et simple brille par une sagesse extra-ordinaire car il est hors du monde des suffisants qu’il doit côtoyer par obligation. Même au sein d’un univers autrement plus riche, il garde ses habitudes -voir comment il remet en place son majordome à chaque fois qu’il lui noue sa cravate ou lui met ses chaussures-, qui ne sont finalement qu’une façon de rester homme, responsable de ses actions.

    Le film est ensuite une critique sans détour du capitalisme forcené et de la culture matérialiste : a l’annonce de son héritage, Deeds va voir tourner autour de lui toute une collection d’escrocs ; L’homme, auparavant bienveillant envers les autres, se met progressivement à se méfier de tout le monde. Capra fustige L’accumulation des richesses de toutes parts , notamment  lorsque la colère des aristos gronde à l’annonce du don de l’héritage de Deeds à la population. Mieux vaudrait, à la limite, que cette fortune n’ait jamais existée ou qu’elle atterrisse dans les mains de ceux qui sont déjà riches. Deux choix qui, soyons clairs, sont très restreints...

    Enfin, la troisième dimension du film de Capra est la justice : occupant la dernière demi-heure, le procès de Deeds aboutira par un dénouement attendu, eût égards aux autres films du réalisateur ; en effet, même si on décèle sans mal, comme on l’a dit précédemment, une charge contre l’argent et le pouvoir, Capra aime inconditionnellement son pays et croit en sa justice, nous offrant un happy-end comme lui seul peut en réaliser. Une belle dose de bons sentiments très bien amenés ; l'Oscar du meilleur réalisateur gagné par Capra cette année-là ne fut pas volé, et éclate de toute sa force aujourd'hui encore !

    Source image : Wikipedia.fr