Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Downrange (2017)

Un film de Ryûhei Kitamura

Versus, l'ultime guerrier (2000), Godzilla Final Wars (2004) ou encore Midnight Meat Train (2008) forment les jalons d'une carrière cinéma placé sous le signe de l'excès, de la démesure, du grand-guignol assumé : des raisons pour lesquelles il est toujours intéressant de suivre la filmographie de Kitamura. Downrange, présenté hors compétition à Gerardmer en février dernier, est-il à la hauteur de ses prédécesseurs, et figure-t-il dans la liste des thrillers à regarder en priorité en 2018 ?

Des étudiants en covoiturage au milieu de nulle part, une crevaison et ... patatras. La bande est prise pour cible. Un jeu de massacre dont l'argument est réduit à sa plus simple expression. Le début nous remémore le classique La colline a des yeux (Wes Craven, 1977) : paysage désertique, soleil de plomb, groupe livré à lui-même loin de toute civilisation... Cependant, Downrange fait plus simple, plus brut... et plus ennuyant. Si l'histoire-prétexte est plus à envisager comme un exercice de style, encore faudrait-il pouvoir discerner ce fameux style dont Kitamura nous a autrefois gratifié. Ici, à part un spectaculaire accident de voiture au bout d'une heure, tout est bien, bien plat. Le scope n'est pas des plus virtuose, les champs / contrechamps s'enchaînent paresseusement... On se demande très vite comment ce film peut durer 1h30 ! Une énigme... Difficile de meubler sur un postulat aussi rachitique. Kitamura, qui a bâti sa carrière sur des films météorites où l'action emporte tout sur son passage, est ici au ralenti, loin des meilleurs films d'action de ces dernières années.

Certes, le film, pas obstrué par la richesse de sa structure, peut laisser ses personnages exister. Encore faudrait-il que ces derniers ne soient pas tous aussi insupportables les uns que les autres. Leurs dialogues laissent plutôt retomber l'action, et l'on ne peut s'empêcher d'attendre que tout cela se finisse gentiment. 

Les exubérances gores, chères au réalisateur, sont (trop) visibles et l'insistance de la caméra sur ces détails, dans un ensemble aussi aride que le désert fatal dans lequel nos chers étudiants sont tombés, semble en rajouter bien plus que nécessaire. Et ne parlons pas de la fin qu'on voit arriver à des kilomètres : monsieur Kitamura, faîtes-nous un meilleur plat la prochaine fois, parce que là, ça manque de substance...

 

Disponibilité vidéo : DVD zone 2 / Blu-ray zone B - éditeur : Wild Side, sortie le 25 juillet 2018

Chronique réalisée en partenariat avec Cinetrafic

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel