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Tonnerre sous les tropiques (2008)

Un film de Ben Stiller

tropic thunder1.jpgTonnerre sous les tropiques avait eu droit à une promotion efficace, à base d'affiche parodique Rambo-style, et d'une bande annonce dont le plus grand effet spécial était Robert Downey Jr. : grimé en noir pour un "relooking extrême" dont même la pire émission de télé-réalité n'aurait pas pu rêver, il bouffait déjà l’écran. Après une prestation empreinte de charisme, d'intelligence et surtout d'un grand sens de l’humour dans le bon Iron Man, on l’a enfin accepté comme un acteur au grand potentiel comique, aux côtés de deux poids lourds (Jack Black et Ben Stiller) dans Tonnerre… C’est d’ailleurs lui la vraie star du show, dégaine impayable, répliques ultimes, accent parodique sur fond de réflexions désopilantes sur le métier d’acteur. Son association avec les deux trublions sus-cités promettaient d’ailleurs beaucoup aux aficionados d'humour énaurme assumé jusqu’au bout.

Acteur-réalisateur (cas rare dans l’univers de la comédie), Ben Stiller paye de sa personne les gags les plus lourds (ce n’est pas négatif) mais aussi et surtout les plus humiliants. Déguisé en singe agitant des cimbales ou hennissant avec un gars sur le dos dans Zoolander, il nous joue ici deux trucs qui constituent la patte Stiller : un panda trucidé par sa faute dont il porte la tête en casquette (je vous laisse imaginer) et une performance comme Hollywood les aime : Stiller joue un malade mental et devient l’idole d'une bande de parrains locaux dont c’est le seul film qu’ils aient jamais connu. A part ces scènes tellement over the top qu’elles en deviennent géniales, à quoi peut-on s’attendre sur la durée ? L’idée de base paraissait déjà trop foutraque pour tenir sur un format long-métrage -des acteurs venus tourner le film de guerre ultime se retrouvent catapultés dans une vraie jungle où des caméras cachées sont censées prendre leurs émotions sur le vif- et c’est vrai qu'après que le réalisateur de ce chef d’œuvre guerrier (dans le film) disparaît en fumée, on a l'impression d'assister à un spectacle tourné un peu en roue libre, assez efficace cependant dans la parodie (les fausses bandes-annonces du début sont excellentes) mais un peu trop relâchées dans l'enchaînement des péripéties : une fois que le petit groupe est dans la jungle (soit les 2/3 du film), il ne se passe plus grand-chose.

Hollywood ne sort pas grandi de cette (petite) charge politiquement incorrecte : acteur shooté, producteur mono-maniaque et agent qui n’en glande pas une à part jouer à la console ; mais la tendance geek de Stiller lui intime de réellement tourner son film de guerre, et non plus la parodie qu'il était parti pour trousser. La dernière partie laisse donc l'humour de côté pour nous plonger dans le film dont on était censé voir la parodie : malgré de très bons moments, Tonnerre sous les tropiques aurait pu être bien meilleur.

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