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bande-annonce

  • Black Swan : quand Aronofsky s'inspire des Chaussons Rouges

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    On attend toujours assez impatiemment les images d'un nouveau film du cinéaste, qui n'a pour l'instant pas de fausses notes dans sa filmographie ; son soin de l'image et le choix de ces récits visent justes. Aujourd'hui, avec la bande-annonce de son nouveau film, on n'est pas déçu. Narrant la compétition professionnelle entre deux danseuses pour le rôle principal de Black Swan, il conjugue la danse et le thriller psychologique, pour verser dans l'horreur cronenbergienne lors de deux derniers plans tétanisants, souvenirs déjà gravés d'un film qu'on a pas vu. La rigueur de la discipline et la guerre psychologique que se livrent les

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    deux artistes (Natalie Portman et Mila Kunis) occupe les trois quarts de la bande-annonce. En sera-t-il de même pour le film ? Le tout semble prendre la forme d'un conte où l'histoire dépeinte sur scène rejoint la réalité du film, à l'image des Chaussons rouges de Powell et Pressburger. Sauf qu'Aronofky en profite alors pour dépasser les limites de la réalité ordinaire pour proposer une ambiance fantastique dans un dernier acte qu'on espère dantesque. Dans cette histoire d'appropriation du rôle par la danseuse, Portman semble pour le coup être totalement devenu Black Swan ; la blancheur immaculée de son teint est en contraste total avec ses yeux au maquillage de rouge et de noir, à l'instar du maquillage baroque de Moira Shearer lors de la représentation des Chaussons Rouges. A moins que ce ne soit qu'une hallucination, dans un jeu entre réalité et fiction digne d'un Millenium Actress (Satoshi Kon, 2001)?

  • Tim Burton au Pays des merveilles

    Ces derniers jours, on a vu apparaître sur la toile la première bande annonce d'Alice au pays des merveilles revue et corrigée par Tim Burton. Outre la présence de Johnny Depp, devenue presque obligatoire dans un film du cinéaste californien, on notera le mimétisme parfait qui semble s'opérer entre ces premières images et le film d'animation réalisé par le pool Disney en 1951.

    Le look d'Alice, La chute dans le trou, le voyage à la verticale dans un tourbillon d'ojets hétéroclites, la salle en damier, la potion qui fait rapetisser, tous ces moments sont ancrés dans la mémoire cinématographiqe d'un bon nombre de spectateurs. Ceci dit, pendant que ces images familières défilent à l'écran, une différence notable se fait entendre : la partition musicale tourmentée qui semble créer un suspense, une attente, en apparente contradiction avec des images connues. Musique signée Danny Elfman, comme à l'accoutumée ; elle fait partie intégrante de la patte Burton, qui imprime à la bande annonce sa marque évidente, et indique une première réappropriation du récit. Après cette introduction posant bien les choses (situer un univers connu et indiquer la particularité du style Burton), on a droit  des images plus inhabituelles qui viennent prouver qu'il ne s'agit pas là d'un simple remake, ou de régurgiter une forme universellement connue.

    On aperçoit certains personnages absents de la précédente version de Disney (le premier logo nous dévoile, si l'on ne le savait pas déjà, qu'il s'agit toujours d'une production de la firme aux grandes oreiles), telle la reine blanche, et le look de certains personnages (la reine de coeur) est tout à fait nouveau. Autre nouveauté, et non des moindres, le personnage central, narrateur de la bande annonce, comme certainement du film à venir, n'est autre que le chapelier fou alias Johnny Depp. Il est d'ailleurs le premier au générique et le seul dont le nom est présenté dans les images de la bande annonce, le reste du casting restant isolé dans les crédits finaux. Ainsi, alors que Johnny Depp squatte l'espace et le son de son drôle d'air, Alice n'a pas même une ligne de dialogue. Version Burton oblige, l'acent sera indubitablement mis sur la folie de Johnny (et de son costume). Les autres éléments restent plus communs mais attestent du sens hybride du film, mélangeant vrais acteurs et personnages en images de synthèse dans le même cadre, pourrait-on ajouter, avec une réelle réussite. Le lapin blanc, Twiddle Dee et Twiddle Dum, ainsi que la chat de Chester sont ainsi virtuels. Ce dernier ne fait-il pas un peu penser au chat Potté de Shrek dans une version -un peu- démoniaque ? On a hâte, en tous les cas, que l'univers d'Alice atterrisse dans nos salles. Ceci dit, mars 2010 est encore loin ! Patience... Et ceux qui ont la chance d'avoir une salle projetant en 3D près de chez eux risquent d'en avoir pour leur argent (malgré qu'il leur faudra débourser quelques euros supplémentaires...)