Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

She-Wolf of London (1946)

Un film de Jean Yarbrough

Le loup-garou a connu quelques suites, occasionnant des rencontres avec les autres Universal Monsters : La maison de Frankenstein, La maison de Dracula, Deux nigauds contre Frankenstein. Après cette série de films survient ce drôle de She-Wolf of London. Universal n'hésite pas, en effet, à l'inclure dans le cycle (voir le coffret Wolfman Legacy, repris par Elephant Films sur notre territoire). Pourtant, il n'est pas permis d'en douter : nous n'avons pas à faire à un film de monstres Universal, malgré la présence du maquilleur Jack Pierce au générique. Mais qu'est-ce c'est que cette histoire ?

Par son titre, une partie de son développement, puis l'appartenance affichée par Universal au cycle Universal Monsters, on pense savoir à quoi s'attendre en regardant le film de Jean Yarbrough, réalisateur qui fréquente régulièrement dans le domaine de l'horreur et du fantastique. En 1946, il réalise également House of horrors, avec la gueule incroyable de Rondo Hatton, un bande horrifique dans la lignée des petits budgets de la firme comme Le chat noir (Edgar G. Ullmer, 1934).

Le décorum, une demeure au style gothique, au coeur du foggy London, donne le ton d'un film aux accents psychologiques, dans la droite ligne d'un Rebecca (Alfred Hitchcock, 1940) ou d'une production Val Lewton comme Angoisse (Jacques Tourneur, 1944). Le personnage à l'air malsain de la gouvernante, joué par Sara Haden, rentre dans ces caractéristiques : un secret bien gardé est la clé qui déverrouille le mystère en temps voulu. Ainsi, au terme d'une série de films totalement ancré dans le fantastique, où le loup-garou se confronte aux monstres Frankenstein et Dracula, She-Wolf of London revient à un cadre plus classique mais certainement plus torturé. A ce titre, la jeune June Lockhart jour parfaitement l'âme tourmentée prête à succomber à l'idée la plus folle : à l'évidence, elle est celle qui se transforme en créature impitoyable à la nuit tombée pour dévorer ses victimes, un enfant ou encore un policier. Une machination se joue là, cela devient de plus en plus certain au fur et à mesure que ce (court) film avance. De plus, des choses apparemment non contrôlables arrivent à la jeune fille tourmentée : les chiens aboient dès qu'ils la voient ou hurlent à la mort sous ses fenêtres à la nuit tombée. 

La plupart du temps, le film prends les atours d'un drame feutré se jouant à huis-clos dans les pièces richement ornées de la demeure familiale. Lorsque l'on en sort, c'est tout juste pour se rendre au coin de la rue, pour assister (de loin) aux meurtres qui secouent le quartier. L'intrigue policière, présentée dès le début, est entretenue par la venue régulière des policiers dans cette grande demeure. L'un d'eux est, par ailleurs, certain qu'un phénomène fantastique est à l'oeuvre. 

On peut voir dans le traitement de la lycanthropie pour ce film un parallèle avec les premiers traitements du Loup-garou, lorsque le scénariste Curt Siodmak laissait en suspend la question de la réalité de l'affection fantastique du personnage. 

En moins d'une heure, Jean Yarbrough trousse un film soigné sans temps mort, dont la sourde tension en fait un suspense tout à fait honorable. Quant aux maquillages incroyables auxquels les Universal Monsters et le grand Jack Pierce nous ont habitués, on repassera !

Disponibilité vidéo : DVD zone 2 - éditeur : Elephant Films. Blu-ray all zone : Universal Pictures Video

universal monsters,40's,états-unis

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel