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2013

  • Jack le chasseur de géants (2013)

    Un film de Bryan Singer

    9579317338_ff4e9a0ba0_m.jpgOyez, oyez, gentes dames et preux messieurs, je vous ai délaissé trop longtemps. Bien trop longtemps, quelques vacances bien méritées ayant été suivies par une période de travail comme rarement j'en ai connu. Ceci expliquant cela, si l'on veut... Mais cela ne pardonne pas l'absence de chroniques, car le feu cinéphile m'anime toujours, et toujours plus.

    Abordons aujourd'hui, si vous le voulez bien, le dernier "crime" de Bryan Singer, qui es loin d'être un manchot dans le genre (y compris son mal-aimé Walkyrie, qui est pour le coup très bon). Là, je l'avoue, je n'ai pas très bien compris ce qui avait amené le bonhomme à accepter pareille commande. Rien dans sa filmographie ne le destinait à aborder le monde du merveilleux et des contes de l'enfance, comme celui de Jack et le haricot magique. Le merveilleux est ce qui offre le plus de promesses de dépaysement, de voyage dans l'imaginaire, bref d'une vision inédite d'un monde inconnu. Paradoxalement, c'est ce même genre (incluons la fantasy dans le lot, même si le vocable là aussi est devenu furieusement contradictoire) qu'aujourd'hui nous sert et ressert, recyclant les mêmes artefacts, les mêmes personnages : bienvenue, trolls et sortilèges, princes et damoiselles souffrant mille périls. Ici, les géants sont d'une pauvreté visuelle juste révoltante, semblant surgir des premiers temps de l'infographie sur pellicule. La cité des nuages en rappelle bien d'autres (de Miyazaki à Avatar, mais ce dernier avait déjà copié sur l'autre, donc ça ne compte pas vraiment), bref c'est la bérézina la plus complète (et encore, je ne suis pas allé le voir en 3D...).

    L'histoire, elle est amené de façon encore plus indigente : la prise de la première graine est une scène ridicule, comme si l'on voyait les scénaristes bien embêtés par ce haricot qui doit tomber de façon non-intentionnelle juste sous la maison du pauvre Nicholas Hoult... Le degré de fantaisie est réduit à sa plus simpliste expression, certes malgré quelques touches d'humour bienvenues (le jeu de séduction Nicholas Hoult - Eleanor Tomlinson). Et lorsqu'on se prend sur le fait, à penser qu'une série comme Once Upon a Time, malgré sa qualité générale assez moyenne, fait mieux sur son épisode dédié au même conte, on se rend bien compte de l'échec quasi-complet de l'entreprise... Bryan, qu'es-tu allé faire dans cette galère ?  Le monde fantastique d'Oz, sorti quasiment en même temps, ne s'en ai presque pas mieux sorti, malgré -là encore- un réalisateur qui nous avait habitué à bien mieux : Sam Raimi...