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Star Trek Into Darkness (2013)

Un film de J.J. Abrams

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Il aura finalement fallu attendre 2013 pour que je voie mon premier Star Trek sur grand écran ! Pourtant, c'était loin d'être gagné : le faux reboot / remake de Abrams m'avait bien déçu lors de son visionnage en DVD. J'y allais donc un peu à reculons, mais, dans le même temps, un space opera comme Star Trek doit être vu au ciné... Dont acte.

Abrams est aujourd'hui le cinéaste geek par excellence, ses films ayant pour l'instant toujours trait à une culture populaire furieusement eighties. Super 8 rappelle les films de jeunes à la Goonies, Mission impossible III (le moins réussi) s'inscrit dans une lignée de séries de films conséquentes ; tout comme Star Trek, et bientôt Star Wars. En fin connaisseur de la mythologie, soucieux à la fois de satisfaire les fans de la première heure comme les jeunes générations qui ne connaissent que Star Trek de réputation (et souvent de pas très bonne réputation), il trousse un actioner et un blockbuster tonitruant, qui ne cache cependant pas son manque de qualité de mise en scène. La caméra bouge, tout le temps, très vite, sans doute prise par l'urgence de donner un résultat remuant pour une saga qui est souvent clouée au pilori pour sa lenteur. De ce côté-là, rien de transcendant, aucune scène ne se détache de l'ensemble, et, sera-t-on tenté d'affirmer, ne restera dans les annales. Pour autant, cela se suit sans déplaisir.

Il est étonnant de voir que, dans son exercice périlleux de ni-suite-ni-remake-ni-reboot, le film se cale dans la trace du deuxième film de la saga cinématographique des années 80, lui-même faisant explicitement référence à un épisode de la série TV originale. Là où étrangement le film marche le mieux, c'est dans son attitude à constamment regarder dans le rétroviseur sans lâcher le néophyte. Comme si aucun film Star Trek ne pouvait exister sans invoquer la sacro-sainte mythologie originelle. Est-ce uniquement pour flatter le geek ? Pour le coup, je ne le crois pas; cette dimension est réussie, tout comme son méchant, joué par un Benedict Cumberbatch très charismatique (le plus marquant du film, très certainement).

Autrement, j'ai toujours autant de doutes quant à Chris Pine -Capitaine Kirk-, qui se résume à une tronche de yankee joufflu qui a beaucoup de mal à jouer. La position de Spock -Zachary Quinto- est plus jouissive, dans son détachement constant aux événements extérieurs ; les meilleurs scènes sont souvent pour lui. Dans les rôles secondaires, Simon Pegg est assez bon, même s'il perd un peu de son naturel en voulant calquer son accent sur le Scotty original (même reproche, en pire, pour le pauvre Anton Yelchin, roulant les R comme une caricature de Russkov).

Si le scénario brille par certains détours assez complexes, la facture visuelle est commune à des pelletées de blockbusters inondant les écrans chaque été. Beaucoup de gros plans, jamais une séquence très composée graphiquement, mais malgré tout un tempo appréciable, qui ménage quelques pauses au milieu du déchaînement pyrotechnique à l’œuvre (le scène Kirk / Spock dans la dernière partie, même si le fan reconnaîtra la même scène dans La colère de Khan, simplement inversée). Donc, pour l'instant, peu de preuves du talent de Abrams, si ce n'est en terme marketing. Les intentions sont bonnes, l'exécution moins convaincante, même s'il donne du spectacle. Concernant son prochain film qui sera d'ores et déjà le succès de l'année 2015, on l'attend au tournant, sans beaucoup d'exigences toutefois...

Source image : Star Trek into Darkness © Paramount Pictures

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