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Les enchaînés (1946)

Un film de Alfred Hitchcock

6206878894_0f85524862_m.jpgHitchcock ne disait-il pas, à propos du meilleur thème du cinéma, "Boy meets girl" ?

Il applique ici sa formule maîtresse à la lettre, Ingrid Bergman tombant instantanément amoureuse d'un Cary Grant apparemment imperturbable. Ah, Bergman qui vous dit en face, ne vous connaissant alors même pas, "You know what ? I like you." Ça aurait de quoi faire réagir n'importe quel homme (être humain?) d'une façon électrique. Cary, lui, est sous les ordres. FBI, ça ne rigole pas. Il n'est pas payé pour tomber amoureux fou d'une fille d'espion nazi, que le Bureau veut recruter par son entremise.

La belle histoire est ainsi contrariée par une mission, dont sera chargée l’héroïne : découvrir le fin mot dans une affaire de trafic de minerais… Pour cela, elle devra faire tous les sacrifices : renouer avec un ancien ami, se marier avec lui ( ! ), avec le consentement expéditif mais étrange de son amoureux, qui au fond de lui, n’aime pas du tout cette affaire. Son problème ? Il n’ose jamais s’avouer la vérité : oui, il est dingue de cette fille. Mais s'en apercevra-t-il assez tôt ?

Comme souvent chez Hitch, la caméra est la véritable star du film. Contre-plongées, déformations optiques, caméra subjective, … Hitchcock sort toute sa panoplie pour nous servir un bon suspense, raffiné et cruel. Voir la séquence des bouteilles de champagnes, où un même plan incessant vient compter les bouteilles restantes lors d'une soirée chez le nouveau mari de Ingrid Bergman -l'infâme mais si courtois Claude Rains. Ou encore, ce plan où tout change pour l'héroïne, lorsqu'elle découvre la vérité de sa condition : pas de musique, juste un zoom rapide sur son visage décomposé, contrastant avec le contre-champs de ces bourreaux insouciants. La mécanique du suspense est déjà totalement acquise, comme Hitchcock le démontrera à de nombreuses reprises ; on se rappelle de la partie de tennis dans L'inconnu du Nord-Express (Strangers on a train, 1951), où les coups sont montés en parallèle avec la tentative désespérée de Bruno pour récupérer une montre bien compromettante. Hitchcock, ou la solution (une des …) à la question cruciale : comment passer un bonne soirée ?

Commentaires

  • Découvert assez récemment pour ma part, et j'en suis bien sorti enchanté (et amoureux d'Ingrid Bergman, en effet).

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