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Star Wars : The Clone Wars (2008)

Un film de Dave Filoni

images?q=tbn:ANd9GcTF52IDUqGqRMESyFQTt8J6GWaEYmWlsjigbS9-S664nwUoDZTPXjZyJaMOAprès avoir revu il y a peu la prélogie Star Wars, je me suis intéressé à la série d'animation proposée par George Lucas, décidément très occupé à faire fructifier son coup de génie de 1977 (la ressortie prochaine de l'Episode I en 3D allant dans le même sens). Force est de constater qu'au début, ce n'est pas si simple.

Pour illustrer la guerre des clones, qui se déroule principalement entre les épisode II (L'attaque des Clones) et III (La revanche des Sith), Lucas offre en 2003 au réalisateur Genndy Tartakovsky (Samurai Jack) la possibilité de donner vie à ces affrontements pour une série en 2D de trois saisons au format très court (un épisode dure trois minutes !). Son nom : Clone Wars. Le style graphique est particulier, on devine un budget a minima, mais la mise en scène est dynamique et donne dans le Star Wars pur jus pour les fans en attente de l'Episode III. Ils y découvrent pour la première fois à l'écran le général Grievous, figure maléfique de La revanche des Sith, ou Ventress, apprentie du comte Dooku, qui donne à Anakin sa cicatrice au visage. La série s'arrête à l'exact moment où commence l'Episode III, quand Obi-Wan et Anakin Skywalker viennent secourir Palpatine, prisonnier du comte Dooku (Christopher Lee).

Plusieurs années plus tard, Lucas, pas si fier de la série de Tartakovsky (peut-être estime-t-il ne pas y avoir laissé suffisamment sa griffe), relance la machine pour une nouvelle série, Star Wars : The Clone Wars (notez la légère différence d'appellation), au but similaire. Le scénario est par contre entièrement inédit, et l'aspect viseul sera assez différent, proposant un rendu 3D en images de synthèse. Lucas  encadre totalement le projet avec Lucasfilms, crédité comme créateur et producteur. Et, pour lancer en fanfare cette nouvelle franchise estampillée Star Wars, les premiers épisodes s'offrent une sortie cinéma à l'été 2008, sous la forme d'un film de 1h40.

Alors que la guerre des clones fait rage, Anakin Skywalker se voit assigner une apprentie en la jeune personne de Ahsoka Tano. D'abord encombré par sa novice, il va apprendre à l'accepter. Devant cet arrière-plan psychologique, le film nous emmène sur les terres désolées et familières de Tatooine, et plus précisément dans le palais de Jabba le Hutt. Bien embêtée, la grosse larve verte a perdu... son bébé ! qui l'a kidnappé ? En mission diplomatique, Anakin et Obi-Wan vont s'évertuer à démêler les fils d'une affaire moins claire qu'il n'y paraît...

Deux choses sont évidentes à la lecture de ce résumé : 1/ l'intrigue est absolument ridicule et 2/ on comprend pourquoi Lucas a voulu tenter une sortie cinéma pour ces épisodes pilotes. En effet, ils sont centrés sur des éléments très familiers du fan de Star Wars, et même de tous ceux qui ont déjà vu un épisode de la saga. Tatooine, ses étendues désertiques et ses deux soleils, l'immonde Jabba, C-3PO et R2-D2 sont des repères que le spectateur a plaisir à retrouver. Ils constituent néanmoins des éléments relativement inédits du fait de leur traitement graphique (une 3D rudimentaire pour les personnages aux têtes cartoony malheureusement peu expressives) et de leur traitement narratif : on en apprend plus sur l'antre de Jabba - un ancien monastère piraté -, les stratégies militaires et les négociations politiques sont au centre des enjeux.

Devant une tenue visuelle toute relative (les personnages sont sommairement animés, seuls les décors et le design sonore, en grande partie hérités de la saga, sont valables sur grand écran, on serait tenté de dire que ces épisodes auraient du rester l'apanage de la télévision où ils seraient passés sans trop de problèmes. La relative vacuité de l'intrigue, en plus de son non-sens (un bandit comme Jabba aidé par deux des meilleurs Jedis de la République ? Pour retrouver son bébé ? Hmm...) fout tout par terre. Dès lors, même si les séquences d'action sont réussies, le "film" ne peut pas emporter la pleine adhésion de son public. Ce qui est bien dommage, tant les épisodes suivants de la première saison sont bien mieux lotis en terme de scénario. Le visuel, lui, reste du même acabit ; il a ses détracteurs, je trouve personnellement que l'esprit Star Wars est bien présent ici. Voir briller un sabre laser, un vaisseau silloner l'espace vers des planètes multiples et variées, entendre la déclamation caractéristique de Yoda ou C-3PO, dans le cadre d'une série télé où la trame narrative s'étend sur plusieurs épisodes, ça me va tout à fait. Le "film", beaucoup moins. Mais ne vous y trompez pas : il s'agit là du pilote de la série... qui n'est pas présent dans le coffret de la saison 1 !

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